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L'école des héros,
      (Toy soldiers),     1991 
 
de : Daniel  Petrie Jr., 
 
  avec : Sean Astin, Louis Gossett Jr., Wil Wheaton, Keith Coogan, Denholm Elliott, Andrew Divoff,
 
Musique : Robert Folk


   
Un grand trafiquant Colombien, Enrique Cali (Jesse Doran) vient d'être capturé par les États-Unis et incarcéré. Son fils, Luis (Andrew Divoff), n'a qu'une idée en tête : le faire libérer. Il prend en otage les élèves d'un collège huppé, dans lequel est inscrit Phil Donoghue (Knowl Johnson), fils du Président du Tribunal qui doit juger Cali. Mais le jeune homme a été emmené la veille, par le FBI, sur une base militaire. S'apercevant que de nombreux étudiants sont les rejetons de politiciens influents ou de milliardaires, il décide de se servir d'eux comme monnaie d'échange...  
 
   Dans les premières minutes d'exposition, la dualité du film est affichée. D'une part le thriller, avec un méchant dont la sale gueule ne trahit pas sa nature profonde. Nous aurons affaire à un violent, sauvage, froidement cruel, vague cousin germain du Hans Gruber de "Piège de cristal". D'un autre côté, nous assistons aux délires de jeunes ados rebelles qui, sous la houlette de William 'Billy' Tepper (Sean Astin), insolent, tête brûlée, passent le plus clair de leur temps d'étude à imaginer des farces de plus ou moins bon goût. Fabrication de "bain de bouche" à la vodka, appels téléphoniques nocturnes à des messageries roses, taggage de la voiture du shérif, toutes manifestations tumultueuses qui semblent émaner d'une "école de zéros" !...  
 
   Ces deux orientations, a priori peu destinées à fusionner, vont se télescoper brusquement et fournir un cadre nouveau à un récit par ailleurs vu cent fois. Hormis cela, pas de réelle originalité dans cette trame, mais une efficacité de bon aloi, un suspense assez prenant, une tenue dramatique constante, bref, du travail convenable qui permet de passer cent dix minutes à frémir pour ces fils à papa qui renient, pour la plupart, leur origine patricienne, mafieuse, ( comme en témoigne le choix tragique du jeune Joseph Trotta (Wil Wheaton)), ou opulente. Ne manquent ni le surveillant courageux, ni le cancre qui révèle sa noblesse de cœur, ni les passages obligés du genre, avec quelques sueurs froides et battements cardiaques accélérés. Enfin, pour finir, cette évidence : dans la pire des nullités sommeille un héros potentiel ! N'est-ce pas rassurant ?  
 
   En revanche, Daniel Petrie, scénariste de "The big easy" et du "Flic de Beverly Hills", n'a pas tourné grand chose depuis cette aventure, sinon un film, "In the Army Now", en 1994. Aurait-il épuisé toutes les ressources de son imagination ?
   
Bernard Sellier