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Elyas, 2024,
de : Florent-Emilio Siri,
avec : Roschdy Zem, Jeanne Michel, Laëtitia Eïdo, Dimitri Storoge, Sherwan Haji,
Musique : Jean-Pascal Beintus
Ne pas lire avant d'avoir vu le film...
Ancien militaire ayant servi en Afghanistan, Elyas Flores (Roschdy Zem) est en perdition. Son ami Yann (Dimitri Storoge) lui trouve un poste de garde du corps pour une riche famille du Moyen-Orient, qui a loué un château. Il fait la connaissance de Jamal Al-Khouary (Sherwan Aji), de sa femme Amina (Laëtitia Eïdo) et de Nour (Jeanne Michel), leur fillette de treize ans. Très vite, Elyas se rend compte que la famille est menacée...
Le commencement de l'histoire est des plus classiques. Un héros de guerre usé, traumatisé, borderline, qui est obsédé par sa dernière mission. Dans le genre, déjà vu de nombreuses fois, Roschdy Zemen fait beaucoup dans le mutisme et l'introverti sombrissime, mais il ne fait que s'adapter au rôle qui lui a été imposé. Comme on peut s'y attendre de la part du spécialiste de l'action qu'est Florent-Emilio Siri (Nid de guêpes, Otage...), les fusillades commencent très vite. Quelques rebondissements inattendus surviennent, le plus intéressant étant la cause de la présence de la fillette en France. Fille d'un richissime émir, elle est destinée par son père à épouser un homme d'âge mûr, choisi par lui. Jamal, en fait frère d'Amina, a aidé celle-ci et sa fille dans une fuite plus que dangereuse. Hormis cet aspect socio-culturel, rien de très passionnant dans cette épopée à la Rambo, dans laquelle le surdoué Elyas élimine toute la troupe sans coup férir. Le récit ne s'embarrasse pas de vraisemblance, comme par exemple cette incursion dans le gratte-ciel, qui s'opère sans grande difficulté. Il s'autorise même des raccourcis scénaristiques gonflés. Un plan se termine sur le vol plané d'Elyas et de la fillette dans le ciel de la mégapole, tandis que dans le suivant les deux fuyards sont déposés sans encombre dans une campagne marocaine. L'ensemble ne manque pas d'efficacité, d'une certaine sauvagerie, passé traumatique du héros oblige, mais, malgré quelques efforts pour donner un semblant de vie à Elyas, cette aventure demeure singulièrement bas du front.
Bernard Sellier
Ancien militaire ayant servi en Afghanistan, Elyas Flores (Roschdy Zem) est en perdition. Son ami Yann (Dimitri Storoge) lui trouve un poste de garde du corps pour une riche famille du Moyen-Orient, qui a loué un château. Il fait la connaissance de Jamal Al-Khouary (Sherwan Aji), de sa femme Amina (Laëtitia Eïdo) et de Nour (Jeanne Michel), leur fillette de treize ans. Très vite, Elyas se rend compte que la famille est menacée...
Le commencement de l'histoire est des plus classiques. Un héros de guerre usé, traumatisé, borderline, qui est obsédé par sa dernière mission. Dans le genre, déjà vu de nombreuses fois, Roschdy Zemen fait beaucoup dans le mutisme et l'introverti sombrissime, mais il ne fait que s'adapter au rôle qui lui a été imposé. Comme on peut s'y attendre de la part du spécialiste de l'action qu'est Florent-Emilio Siri (Nid de guêpes, Otage...), les fusillades commencent très vite. Quelques rebondissements inattendus surviennent, le plus intéressant étant la cause de la présence de la fillette en France. Fille d'un richissime émir, elle est destinée par son père à épouser un homme d'âge mûr, choisi par lui. Jamal, en fait frère d'Amina, a aidé celle-ci et sa fille dans une fuite plus que dangereuse. Hormis cet aspect socio-culturel, rien de très passionnant dans cette épopée à la Rambo, dans laquelle le surdoué Elyas élimine toute la troupe sans coup férir. Le récit ne s'embarrasse pas de vraisemblance, comme par exemple cette incursion dans le gratte-ciel, qui s'opère sans grande difficulté. Il s'autorise même des raccourcis scénaristiques gonflés. Un plan se termine sur le vol plané d'Elyas et de la fillette dans le ciel de la mégapole, tandis que dans le suivant les deux fuyards sont déposés sans encombre dans une campagne marocaine. L'ensemble ne manque pas d'efficacité, d'une certaine sauvagerie, passé traumatique du héros oblige, mais, malgré quelques efforts pour donner un semblant de vie à Elyas, cette aventure demeure singulièrement bas du front.
Bernard Sellier