L'espion qui m'aimait, film de Lewis Gilbert, commentaire

  Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

L'espion qui m'aimait,
     (The spy who loved me),    1977, 
 
de : Lewis  Gilbert, 
 
  avec : Roger Moore, Barbara Bach, Curd Jürgens, Richard Kiel, Caroline Munro, Bernard Lee, George Baker,  
 
Musique : Marvin Hamlisch

  
   
Dixième James Bond officiel.  
 
  Deux sous-marins nucléaires, l'un russe, l'autre occidental, se sont volatilisés. Que fait-on dans ce cas ? Appel aux deux meilleurs espions qui soient : l'un est évidemment James Bond Roger Moore), qui échappe (de justesse, cela va sans dire !) à de vilains tueurs du KGB, dirigés par Sergei Barsov (Michael Billington), lequel trouve la mort dans cette tentative ; l'autre est le charmant Major Anya Amasova (Barbara Bach), qui était, justement, la maîtresse de Barsov. Tous deux se retrouvent en Egypte, où est mis en vente un microfilm contenant un système révolutionnaire de détection des sous-marins. De son côté, l'odieux Karl Stromberg (Curd Jürgens) envoie au même endroit son agent "Requin" (Richard Kiel), afin de récupérer les plans du détecteur qui lui ont été volés par une de ses employées... 
 
   Dixième James Bond et deuxième intervention de Lewis Gilbert après "On ne vit que deux fois", dix ans plus tôt. La séquence d'ouverture, pré-générique, souvent délirante mais jubilatoire et soignée, frôle ici le minable et se voit accompagnée d'une musique aussi ridicule que ringarde. Tout s'arrange heureusement par la suite. Nous avons droit à quelques sympathiques ballades dans les ruines égyptiennes et en Sardaigne. "Q" (Desmond Llewelyn) nous gratifie de quelques gadgets futuristes jouissifs dont il a le secret. Curd Jürgens procure un méchant visionnaire qui a élu domicile dans une espèce de pieuvre gigantesque et sous-marine, ornée d'une salle à manger somptueuse aux verrières du plus bel effet. Un ensemble que n'aurait pas renié le Capitaine Nemo !  
 
   Si l'ensemble ne brille ni par son originalité scénaristique, ni par des trouvailles événementielles truculentes, certaines scènes possèdent une réelle efficacité (en particulier dans le "Liparus") et certains clins d'oeil sont des plus amusants. On a le plaisir de voir Roger Moore looké façon Lawrence d'Arabie et d'entendre la superbe musique que Maurice Jarre avait composée pour le film de David Lean. Bond et son homologue Amasova se livrent une petite guéguerre inoffensive à coups de ruses et de compétences professionnelles. Quant à "Requin", il vient mettre son "petit" gabarit au service d'un scénario tout de même assez paresseux.
   
Bernard Sellier