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Fenêtre sur Pacifique,
      (Pacific heights),       1990, 
 
de : John  Schlesinger, 
 
  avec : Melanie Griffith, Matthew Modine, Michael Keaton, Mako, Laurie Metcalf, Tippi Hedren, Luca Bercovici,
 
Musique : Hans Zimmer

   
 
Patty Palmer (Melanie Griffith) et Drake Goodman (Matthew Modine) décident d'acheter une jolie maison victorienne dans le quartier de Pacific heights à San Francisco. Mais les mensualités du prêt sont lourdes et le couple décide de louer deux appartements dans la demeure. Un couple d'Orientaux emménage puis un certain Carter Hayes (Michael Keaton). Les soucis ne tardent pas à commencer. Non seulement Hayes ne vire pas l'argent du loyer comme promis, mais encore il change la serrure de son appartement et entreprend de mystérieux travaux. Le cauchemar ne fait que commencer... 
 
 Vous prenez un gentil couple à l'image de celui de "J.F.partagerait appartement", une jolie résidence et un besoin de locataire pour rembourser le prêt. Il ne reste plus qu'à déterminer la pathologie du dit locataire pour concocter un petit thriller plus ou moins angoissant. Dans le film sus-nommé de Barbet Schroeder, le drame tournait autour d'un mimétisme morbide. La progression de cette atteinte mentale se faisait avec une certaine subtilité, mais se terminait dans une apocalypse quelque peu grand guignolesque.  
 
 Ici, c'est un peu l'inverse. Le déroulement des événements ne sort pas vraiment l'originalité des grands jours. On s'aperçoit rapidement qu'on a affaire à un subtil escroc, de plus détraqué, et l'intérêt se porte autant sur les délires de Carter que sur ces étranges lois américaines qui donnent raison à l'envahisseur. En revanche, John Schlesinger choisit une certaine sobriété et donne la primeur à la vraisemblance, jusque dans le finale, ce qui est intelligent. Le couple Melanie Griffith - Matthew Modine est sympathique et crédible ; Michael Keaton compose un malade aussi astucieux que perfide ou menaçant et, plus d'une fois, se compose un faciès à la Jack Nicholson tout à fait stressant.  
 
 L'ensemble est bien mené, bien construit et palpitant de bout en bout, même s'in ne révolutionne pas le genre thriller psycho-pathologique.
   
Bernard Sellier