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Frantic,
      1987, 
 
de : Roman  Polanski, 
 
  avec : Harrison Ford, Emmanuelle Seigner, Yves Regnier, John Mahoney, Dominique Pinon, Betty Buckley, Gérard Klein,
 
Musique : Ennio Morricone

 
   
Richard Walker (Harrison Ford), un célèbre chirurgien spécialiste du coeur, est à Paris avec sa femme Sondra (Betty Buckley) à l'occasion d'un congrès international. Arrivés à l'hôtel, la jeune femme s'aperçoit que l'une des valises récupérées à l'aéroport n'est pas la sienne. Quelques minutes plus tard, Richard s'aperçoit avec stupéfaction que son épouse a disparu. Il alerte la police française, mais celle-ci ne prend guère au sérieux ce qu'elle considère comme une fugue sentimentale probable... 
 
   Harrison Ford, alors en pleine gloire à la suite de ses incarnations d'Indiana Jones, se montre tout aussi convaincant en intellectuel perdu dans un pays dont il ne parle pas la langue, qu'il l'était en aventurier archéologue. C'est principalement lui, ainsi qu'Emmanuelle Seigner, qui fournissent au film son principal pôle d'intérêt. Car en ce qui concerne le récit lui-même, il ne démarque guère, tant pour la réalisation, très classique, que pour le déroulement de l'intrigue, des innombrables polars qui remplissent la vue d'un cinéphile. Grâce au jeu des acteurs, la tension dramatique est soutenue, la narration est suffisamment rythmée pour que l'on attende le dénouement avec impatience, mais l'ensemble se révèle nettement moins passionnant que le futur "Fugitif" d'Andrew Davis. Frantic est l'exemple même de l'oeuvre à la vision de laquelle on prend un réel plaisir, mais dont il ne reste dans le souvenir que la forte présence d'Harrison Ford, les péripéties s'étant dissipées comme le font des nuages passagers. Rien qui horripile, rien qui ennuie, rien qui soit transcendant, rien qui enthousiasme... De la bonne routine, simplement.
   
Bernard Sellier