French Connection 2, film de John Frankenheimer, commentaire

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French connection  2,
      1975, 
 
de : John  Frankenheimer, 
 
  avec : Gene Hackman, Jean-Pierre Castaldi, Fernando Rey, Bernard Fresson, Cathleen Nesbitt,
 
Musique : Don Ellis

   
   
Jimmy 'Popeye' Doyle (Gene Hackman) arrive à Marseille (écrit avec un "s" à la fin, comme dans le premier épisode !), où il est plutôt accueilli fraichement par l'inspecteur Henri Barthelemy (Bernard Fresson), afin de retrouver la trace d'Alain Charnier (Fernando Rey), le trafiquant de drogue qui lui avait échappé à la fin de "French connection". Mais, quelques jours seulement après son débarquement, il est enlevé par les hommes de Charnier et drogué pendant plusieurs jours... 
 
   Après l'histoire palpitante, racontée ascétiquement par William Friedkin, le spectateur aura sans doute de grosses difficultés pour trouver de l'intérêt à cette suite qui sent la fabrication laborieuse à plein nez ! Le traitement narratif subit un changement radical qui transforme la traque fiévreuse du premier épisode en une soupe bavarde, bourrée de remplissage souvent ennuyeux, en tout cas inutile, et plus que poussive, tout au moins pendant les soixante dix premières minutes. Qui paraissent, du coup, fort longuettes ! Heureusement que Gene Hackman, devenu soudain, en foulant le sol français, aussi extraverti qu'il était taciturne à New York, fait un grand numéro, car, sans lui, on jetterait l'éponge à plusieurs reprises. Le scénario du film de Friedkin n'était pas particulièrement travaillé, mais sa transcription brute, rigoureuse et austère en tirait une quintessence envoûtante. Ici, le bla bla interminable de certaines séquences provoque le désintérêt et casse le semblant de rythme qui est insufflé au récit. Par bonheur, les choses s'arrangent quelque peu dans le dernier quart, offrant, en particulier une scène spectaculaire dans le chantier naval. Mais c'est tout de même bien peu pour relever le niveau général, assez pitoyable.
   
Bernard Sellier