Gotham, Saison 2, série de Bruno Heller, commentaire

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Gotham,
        Saison 2,       2015 
 
de : Bruno  Heller, Danny  Cannon..., 
 
avec : Ben McKenzie, Donal Logue, David Mazouz, Sean Pertwee, Robin Lord Taylor, Cory Michael Smith, Erin Richards,
 
Musique :  David E. Russo, Graeme Revell


 
Saison 1

 Le jeune Bruce Wayne (David Mazouz), né à Gotham city dans une famille de milliardaires, découvre un jour, dans un emplacement secret de son château, un message de son père, assassiné quelques temps plus tôt. Pendant ce temps, Jim Gordon (Ben McKenzie), déjà relégué au rang de flic ordinaire, se voit définitivement renvoyé par le commissaire Loeb (Peter Scolari). Bien à contrecoeur, Jim accepte que le Pingouin (Robin Lord Taylor) intervienne pour persuader Loeb de prendre sa retraite, et l'aider à récupérer son poste d'inspecteur... 
 
 Tout ne va pas pour le mieux à Gotham City ! Non seulement Le Pingouin continue ses exactions, mais une nouvelle bande de dégénérés, dirigés par Jerôme Valeska (Cameron Monaghan) fait son apparition. Heureusement le coéquipier de Jim, Harvey Bullock (Donal Logue), qui avait pris sa retraite en devenant barman, reprend du service. Et apparaît un méchant de large envergure, en la personne de Theo Galavan (James Frain), flanqué, qui plus est, d'une soeurette impressionnante, Tabitha (Jessica Lucas), tout sauf avenante. Ce qui frappe d'emblée dans cette seconde saison, c'est la propension des scénaristes à accentuer le côté horrifique, voire parfois gore, de l'histoire. Pourtant, malgré ces excès regrettables, deux éléments d'importance majeure contribuent à perpétuer la réussite de la première saison. 
 
 D'une part le fait qu'une multitude de personnages regorgent d'une énergie intérieure époustouflante. Dans l'immense majorité des séries, cette richesse concerne le héros, son ou ses adversaires, et, à la rigueur, deux ou trois figures secondaires. Dans le cas présent, c'est quasiment toute la galerie des protagonistes qui explose d'une vitalité débordante ou d'une aura dramatique exceptionnelle. Jim, Alfred, Bruce, Pingouin, Butch, Harvey, Lee, Tabitha, Theo, Barnes, Selina, Nygma, Barbara, Hugo Strange... Tous se retrouvent quasiment sur un pied d'égalité dans les registres de l'intensité charismatique ou du délire mégalomaniaque. 
 
 D'autre part le fait, éminemment rare lui aussi, que chaque événement, chaque rebondissement, chaque intrigue, donnent au spectateur une furieuse envie de connaître la suite. Même le critique le plus exigeant éprouverait de la difficulté à dénicher un passage en creux ou une baisse de régime dommageable pour le maintien de l'addiction. 
 
 Des personnages d'anthologie, une furieuse inventivité, une trame narrative sadiquement ensorcelante, les superlatifs sont décidément rois dans cette seconde saison.

Bernard Sellier