Le frelon vert, film de Michel Gondry, commentaire

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The green hornet,
      2011, 
 
de : Michel  Gondry, 
 
  avec : Seth Rogen, Jay Chou, Cameron Diaz, Tom Wilkinson, Christoph Waltz, David Harbour, Taylor Cole,
 
Musique : James Newton Howard


 
Britt Reid (Seth Rogen), 25 ans, passe son temps à draguer et à dilapider la fortune de son père, James (Tom Wilkinson), directeur du célèbre journal "The daily sentinel". Mais lorsque le magnat de la presse décède subitement, le jeune homme se retrouve bien malgré lui, à la tête de l'entreprise. Pendant ce temps, une guerre des gangs déchire la ville... 
 
 Nous sommes bien loin de la poésie onirique de "Eternal sunshine of a spotless mind", même si, sur le plan visuel, se retrouve ponctuellement la touche formelle originale du réalisateur (accélérés façon dessin animé, écrans multiples...). Du point de vue narratif, cette resucée de la célèbre série qui fit connaître Bruce Lee, tire beaucoup plus vers la comédie, souvent délirante, que vers le film de super héros auquel le cinéma hollywoodien nous a habitué. La première partie de l'histoire est, à ce titre, la plus enthousiasmante, avec la confrontation d'un fils à papa affublé d'un ego hypertrophié, aussi flemmard que mal embouché, et d'un McGyver oriental, aussi bon mécanicien que karateka ou maître de l'expresso. Le méchant (Chudnofsky (Christoph Waltz)), est, quant à lui, très honnêtement réussi, oscillant avec jubilation et gourmandise entre médiocrité calculée, autodérision assumée, et délires sanguinaires. En revanche, lorsque le déchainement commence, l'euphorie baisse nettement de plusieurs crans. Le spectateur se retrouve face à des cascades plus improbables les unes que les autres, à un affrontement cafouilleux et sans véritable singularité, qui ne ravira sans doute que les adeptes des jeux video primaires. Quant à la présence de Cameron Diaz, sans doute bénéfique pour la richesse de l'affiche, elle ne se justifie guère, son personnage étant nettement sous-employé. 
 
  ne oeuvre parfois jouissive, parfois surprenante, parfois insolente, mais, au final, sans grande ambition autre que formelle.
   
Bernard Sellier