Le guetteur, film de Michele Placido, commentaire
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Le guetteur, 2012,
de : Michele Placido,
avec : Daniel Auteuil, Mathieu Kassovitz, Olivier Gourmet, Francis Renaud, Violante Placido,
Musique : Nicolas Errèra, Evgueni Galperine
Le commissaire Mattei (Daniel Auteuil) cherche à coincer des braqueurs de banques qui se font aider dans leur fuite par un tireur d'élite, Vincent (Mathieu Kassovitz). Après une fusillade, celui-ci finit par être arrêté, mais il s'échappe peu après...
Autant dire tout de suite que l'histoire, rabâchée cent fois, ne présente quasiment aucun intérêt, sinon pour voir des truands s'entre déchirer, se trahir, se dégommer dans une furie narrative qui laisse à peine le temps de visualiser une scène, que la suivante est déjà en attente. Inutile de chercher une quelconque psychologie dans ce carnage, d'autant plus que les personnages sont caractérisés à cent pour cent par leur testostérone et leurs bas instincts. Il est tout aussi vain de chercher à ressentir une quelconque empathie pour l'un d'entre eux, puisqu'ils sont tous réduits à l'état de marionnettes perturbées et agitées. Mathieu Kassovitz est d'ailleurs d'une inexpressivité totale. Filmée dans une tonalité proche du noir et blanc, l'histoire se révèle aussi sombre dans son fond que dans sa forme. Les évènements se précipitent avec une telle frénésie, que l'on oublie à peu près tout ce qui vient de se passer une fois que le générique arrive. Il est quand même assez stupéfiant de trouver une telle primarité dans un film contemporain. En comparaison, "Taken" serait presque un modèle de finesse émotionnelle. C'est dire !
Bernard Sellier