Taken, film de Pierre Morel, commentaire

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Taken,
      2008, 
 
de : Pierre  Morel, 
 
  avec : Liam Neeson, Famke Janssen, Maggie Grace, Xander Berkeley, Katie Cassidy, Jon Gries, Jon Gries,
 
Musique : Nathaniel Mechaly


 
Bryan Mills (Liam Neeson), ancien agent des Services Secrets américains, vit en Californie, séparé de sa femme Lenore (Famke Janssen). Il cherche maladroitement à se rapprocher de sa fille, Kim (Maggie Grace), 17 ans, qui évolue désormais dans le milieu riche de son beau-père Stuart (Xander Berkeley). Lorsque Kim demande à Bryan l'autorisation de partir à Paris avec son amie Amanda (Katie Cassidy), elle se heurte d'abord à un refus. L'accord parental tombe enfin, mais, dès le premier jour dans la capitale française, les deux jeunes filles font la connaissance d'un charmant jeune homme, Peter (Nicolas Giraud), qui n'est autre qu'un informateur pour un groupe d'Albanais spécialisés dans la prostitution et le kidnapping. Bryan débarque à Paris, et commence sa quête... 
 
 Le sujet n'a rien de particulièrement original. Il reprend celui de "Trade" ou de "Human Trafficking", à savoir le trafic sexuel d'humains, mais se démarque d'eux en choisissant délibérément un traitement narratif dans lequel l'action est reine, là où ses prédécesseurs avaient privilégié une approche plus dramatique, pseudo-documentaire ou intimiste. Autant dire que l'on se retrouve avec des séquences musclées, voire quasi sadiques, qui font penser aux méthodes d'un Jack Bauer sous pression. Ce qui n'est pas forcément très engageant. Mais l'oeuvre de Pierre Morel possède deux atouts majeurs. D'une part une impression d'urgence, d'évidence, qui balaie sur son passage les justes réticences morales que suscitent les agissements de Bryan. D'autre part la présence toujours hautement magnétique de Liam Neeson, capable d'insuffler une dimension authentiquement tragique à tous les scénarios qu'il habite de sa présence charismatique. C'est donc avec l'angoisse sincère d'un père confronté au pire cauchemar imaginable, que l'on suit, haletant, cette course contre la montre qui, après une ouverture un tantinet convenue et artificielle, trouve son rythme et son intensité captivante, ne s'embarrassant ni de réflexions, ni de fioritures, ni d'états d'âme...
   
Bernard Sellier