The head, Saison 1, série de Alex Pastor, commentaire

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The head,
      Saison 1,      2020 
 
de : David & Àlex  Pastor, 
 
avec : John Lynch, Katharine O'Donnelly, Tomohisa Yamashita, Alexandre Willaume, Richard Sammel,
 
Musique : Federico Jusid


 
Saison 2

 
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Antarctique, station Polaris 6. À la fin de l'été, la majeure partie de l'équipe quitte la base, ne laissant qu'une dizaine de personnes, dont le scientifique Arthur Wilde (John Lynch), et sa collègue Annika Lundqvist (Laure Bach). Six mois plus tard, Johan Berg (Alexandre Willaume) et son équipe, arrivent à la station qui ne donne plus signe de vie. Ils découvrent sept cadavres ainsi que Maggie Mitchell (Katharine O'Donnelly), traumatisée mais vivante. Annika est introuvable, de même qu'Arthur... 
 
 Les "dix petits nègres" dans le froid du pôle sud. L'intrigue s'installe de façon classique avec des interrogatoires et une salve de flashback qui va permettre de comprendre le mystère de ces morts violentes. Dans ce genre de film, tout repose sur la qualité du scénario. En l'occurrence, il se montre très convaincant, de même que le quatuor d'acteurs principaux. Le fondement de l'histoire repose sur une découverte majeure concernant la possibilité, pour une bactérie nouvellement découverte, de capter une très grande quantité de CO2. Sujet particulièrement d'actualité, même si nombre de scientifiques de haut niveau mettent de plus en plus en doute l'impact des émissions de gaz à effet de serre humains sur le dérèglement du climat. Mais peu importe ici, puisque le débat sur le bien-fondé de la théorie n'a pas sa place dans le déroulement de l'intrigue. Le sujet de fond est d'ailleurs vite évacué, et ne refera surface qu'à la fin, lorsqu'il intervient de façon cruciale dans un dilemme cornélien, dont la résolution ménera à la catastrophe. Il est certes possible de regretter que l'origine du drame se niche dans un vulgaire harcèlement sexuel, mais il est in fine intéressant et instructif de voir une attitude machiste et primaire, interférer de façon majeure avec un enjeu qui touche la survie de l'humanité. Le suspense est mené de manière très efficace, laissant planer, jusqu'à la dernière extrémité, un doute sur le récit convaincant qui nous a été servi par la survivante principale. Une belle réussite,  grâce à une atmosphère originale et à une dramaturgie de grande qualité. 
   
Bernard Sellier