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Hit and run,
     Saison 1,     2022, 
 
de : Avi Issacharoff, 
 
  avec : Lior Raz, Kaelen Ohm, Moran Rosenblatt, Lior Ashkenazi, Gregg Henry,
 
Musique : Peter Raeburn


   
Ne pas lire avant d'avoir vu la série

 
Danielle Wexler Azulay (Kaelen Ohm), brillante danseuse, vit avec son mari Segev (Lior Raz) et la petite Ella (Neta Orbach) à Tel Aviv. En partant prendre l'avion pour passer une audition à New York, la jeune femme est tuée par un chauffard qui prend la fuite. Tali Shapira (Moran Rosenblatt), policière et cousine de Segev, apprend que les deux occupants de la voiture ont fui aux États-Unis. Segev décide de s'y rendre...

 S'il y a des séries dont l'intrigue démarre de façon foudroyante, on ne peut pas dire que ce soit vraiment le cas ici. Certes, le drame initial survient très rapidement, mais il faut attendre le troisième épisode pour que le véritable mystère s'installe réellement. On regrette d'autant plus la disparition de la charmante, mais énigmatique, Danielle, que le héros de l'histoire, son mari, n'est pas l'acteur le plus charismatique et le plus expressif qui soit. Au fur et à mesure que l'intrigue se développe, les manipulations s'accumulent et Segev, tout comme le spectateur, est plongé dans un dédale de mensonges, de dissimulations, de trahisons, de faux-semblants qui noient ce drame dans un imbroglio parfois difficile à appréhender. La quête de vérité atteint un individu A qui oriente vers un individu B qui oriente vers un C. C'est une chasse sans fin étant donné que la plupart des protagonistes appartiennent à des services secrets, tels la CIA ou le Mossad. Ce genre de labyrinthe se révèle en général captivant. Ici, le temps paraît interminable. Ces neuf épisodes semblent infiniment plus longs que les vingt-quatre de la série éponyme. Quelle en est la raison? Ce n'est pas facile à déterminer. Peut-être la personnalité monolithique et glaciale de Segev est-elle en partie responsable. Pourtant, plusieurs personnages attirent la sympathie. C'est le cas de Naomi Hicks (Sanaa Lathan), la journaliste, de Tali Shapira (Moran Rosenblatt), la policière, de Ron Harel (Gal Toren), le compagnon de guerre. Mais cela ne suffit pas à engendrer une franche adhésion émotionnelle à cette histoire qui, manifestement, doit se voir munie d'une suite, puisque cette première saison se termine sur la disparition de la fille de Segev, Ella (Neta Orbach). Avouons que nous ne nous précipiterons pas sur la saison 2, si jamais elle voit le jour. 
   
Bernard Sellier