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Hold-up, retour sur un chaos,
     2020, 
 
de : Pierre  Barnerias, 
 
  avec : Philippe Douste-Blazy, Laurent Toubiana, Martine Wouner,
 
Musique : --

 
   
Sorti aujourd'hui, 11 novembre 2020, ce documentaire opère un retour panoramique sur la pandémie qui parcourt le monde depuis un an, ainsi que sur sa gestion par les gouvernements, et plus particulièrement celui de la France. 

    Il est vite évident que le constat est à charge. Un montage rapide des différentes recommandations ministérielles suivies de leurs injonctions contraires quelques semaines plus tard donne le ton. Le documentaire donne la parole à diverses personnalités, qui, dans leur grande majorité, montrent leur incompréhension, voire leur franche hostilité aux mesures de confinement prises. Avec, bien sûr, la controverse sur l'usage bénéfique ou non de l'hydroxychloroquine, préconisée dès le début de l'épidémie par le Professeur Raoult. Les déclarations de plusieurs sommités (Michael Levitt, prix Nobel de chimie ; Luc Montagnier, prix Nobel de médecine ; Laurent Toubiana, épidémiologiste ; Philippe Douste-Blazy, cardiologue ; Martine Wouner, psychiatre et députée ; le Professeur Christian Perronne de l'hôpital de Garches...) sont évidemment en contradiction avec les affirmations des 'spécialistes' qui occupent les radios et les chaînes de télévision depuis plusieurs mois. 

    Ce qui est certain, c'est qu'il est difficile, voire impossible, à un humain lambda de se forger une opinion juste sur cette pandémie et son traitement. Pour deux raisons majeures. En premier lieu, parce que les connaissances scientifiques sont en constante évolution. La médecine n'est pas une science exacte. En second, et surtout, parce qu'il est chimérique de savoir à quelle personnalité accorder sa confiance. Pour les tenants des versions 'officielles', les opposants sont des irresponsables ou d'anciennes valeurs qui se sont fourvoyées dans des domaines ésotériques (Luc Montagnier, par exemple, qui défend les expériences de Jacques Benvéniste...). Pour celles et ceux qui condamnent les discours 'officiels, leurs représentants sont à la solde des multinationales pharmaceutiques, uniquement préoccupées d'engranger les milliards de dollars qui vont tomber dans leur escarcelle grâce à la pandémie. Il est évident que les laboratoires ont pour seule finalité leur profit et celui de leurs actionnaires. Non seulement rien ne s'est amélioré depuis la sortie en 1994 du livre polémique de Guylaine Lanctôt : 'La mafia médicale', mais, bien au contraire, les dérives n'ont fait que s'aggraver. Le récent documentaire d'Arte : 'Big pharma, labos tout puissants' est tout à fait édifiant sur ce point. 

    Nombre de scientifiques se montrent étonnés qu'une partie non négligeable du public soit opposée aux vaccins. La raison en est pourtant assez simple. De manière très basique, examinons qui sont les plus crédibles : les médecins qui risquent une condamnation du Conseil de l'Ordre ou même une radiation à vie, parce qu'ils dénoncent les effets nocifs de certains vaccins ; ou bien les porte-paroles des laboratoires fabricants qui claironnent : 'circulez, tout va bien, il n'y a aucun problème' ? La réponse est évidente. Alors, bien sûr, la vérité n'est pas aussi simple. Dans le domaine médical, il est particulièrement difficile d'établir un lien certain de cause à effet lorsque des semaines ou des mois séparent traitement ou vaccination et manifestations pathologiques. Tout le monde connaît les écueils monstrueux qui se sont dressés devant Irène Frachon lorsqu'elle a commencé à dénoncer le scandale du Mediator. On peut revoir à ce sujet le captivant film : 'La fille de Brest'. Le taux d'efficacité du vaccin contre la grippe, développé depuis des décennies et adapté chaque année aux souches émergentes, se situe entre 50% et 60% (questions et réponses de l'OMS), voire même 30% à 60% (Journal des femmes Santé). Et le nouveau vaccin développé par Pfizer et BioNTech serait d'emblée efficace à 90% ? Quel miracle !

    Deux autres dangers potentiels sont mis en avant par les opposants aux vaccins. Le premier est purement technique puisqu'il s'agit de la présence de sels d'aluminium dans les formules, avec une interrogation sur la nocivité réelle ou imaginaire de cet adjuvant. Le second concerne une hantise universelle, à savoir que les vaccins pourraient être porteurs d'une puce destinée à rendre tout humain détectable et asservi. Et malheureusement, dans ce domaine, il ne faut se faire aucune illusion. Le traçage de tout individu ne peut être, à terme, qu'une situation inexorable. N'est-ce pas le rêve, pour tout gouvernement, même soi-disant démocratique, de connaître tout de nous à chaque instant de notre vie ? Ce que l'on voit en Chine, avec un nombre de points donnés ou retirés suivant la conduite de chacun, n'est que le balbutiement de ce qui attend demain l'ensemble de l'humanité.

    Pour en revenir à ce qui concerne le futur vaccin contre le Covid 19, outre la rapidité suspecte qui accompagne la proche présentation de certains spécimens, on ne peut qu'être sceptique sur son utilité, alors qu'il y a encore discussion dans les milieux scientifiques sur la constance de la réponse immunitaire chez ceux qui ont été en contact avec le germe.

    Au-delà des assertions radicales qui sont susceptibles de générer des débats houleux, il est un point sur lequel insiste le film et qui, lui, semble indéniable, à moins d'être aveugle. C'est le fait que l'intégralité des chaînes d'information, qu'elles soient visuelles ou radiophoniques, ont tout mis en oeuvre pour que la peur se développe dans la population. L'épidémie de grippe H3N2 de 1968 a provoqué 40 000 décès en France. Autant que je me souvienne, rien de particulier n'a été fait à cette occasion. Dans le cas présent, ce sont chaque jour, depuis neuf mois, des centaines de messages déversés chaque jour dans les oreilles des Français pour nous rappeler le nombre d'hospitalisations, de cas positifs, de malades en réanimation, de décès... Comment la personne fragile qui reçoit ces milliers d'informations mortifères peut-elle échapper à la panique? Est-il exagéré, dans ces conditions, d'affirmer, comme le font certains intervenants du documentaire, que ces messages morbides sont aussi néfastes à la santé, sinon plus, que le virus lui-même ? Les nombres d'agressions à domicile, de dépressions, de troubles psychiques ont paraît-il explosé. Et lorsqu'on sait qu'une personne angoissée est prête à toutes les compromissions pour échapper au danger supposé, il est facile d'en déduire que le but de ce martèlement à outrance n'est peut-être pas tant l'information préventive, que la manipulation mentale.

    Mais le plus terrifiant dans cet étalage nauséeux demeure peut-être la déclaration faite en 2019 devant de futurs Polytechniciens par Laurent Alexandre, co-fondateur de Doctissimo, dans laquelle il fait clairement état des Dieux de demain, c'est-à-dire les élites directrices, et de la masse négligeable des loosers, c'est-à-dire les milliards de gens qui auront pour unique mission de vie d'obéir aux premiers. Entendre de tels propos sortir de la bouche d'un médecin est aussi glaçant que cauchemardesque ! 

    Un documentaire indispensable pour générer une saine réflexion et faire le tri entre informations fausses et dangers potentiels qui nous menacent à court terme. 

      Supplément du film sorti en février 2021

      Plusieurs séquences nouvelles ont été ajoutées à la première version. L'une paraît très intéressante, même si sa complexité scientifique ne peut que laisser la grande majorité des spectateurs sur le bord du chemin. Il s'agit des études effectuées par différents scientifiques sur l'origine possible du virus. Pour celles et ceux que cela intéresse, cette documentation se situe entre 16' et 23' dans la seconde partie du film.
   
Bernard Sellier