House of Cards, Saison 2, série de Carl Franklin, commentaire

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House of cards,
     Saison 2,       2014 
 
de : David  Fincher, Carl  Franklin..., 
 
avec : Kevin Spacey, Kate Mara, Robin Wright, Michael Kelly, Michael Gill, Nathan Darrow, Corey Stoll, Kristen Connolly,
 
Musique : Jeff Beal, Dmitri Chostakovitch...


   
Saison 1

   Garrett Walker (Michael Gill) récemment élu Président des Etats-Unis, a nommé Francis Underwood (Kevin Spacey) Vice Président. La journaliste Zoe Barnes (Kate Mara) mène une enquête serrée, en compagnie de son ami Lucas Goodwin (Sebastian Arcelus), et de sa collègue Janine Skorsky (Constance Zimmer), sur la façon dont Peter Russo a été manipulé. Mais Doug Stamper (Michael Kelly), bras droit de Francis, veille dans l'ombre... 
 
   Si la seconde saison commence sur les chapeaux de roues, avec deux premiers épisodes sous haute tension, la suite se révèle beaucoup moins explosive. Non pas que les rebondissements fassent défaut. Loin de là. Mais l'égrènement des chantages divers, des luttes d'influences, des batailles de procédures, se déroulent dans les salons feutrés, avec sourires convenus et paroles plus ou moins mielleuses. Alors, il faut avouer que l'ennui pointe son nez de temps en temps, surtout pour qui n'est pas spécialiste en économie internationale ou adepte des machiavélismes inter-services en tous genres. D'autant plus que ces tractations souterraines à multiples étages ne sont pas toujours d'une limpidité absolue, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais, s'il existe une certaine frustration à se sentir exclu, en diverses circonstances, des subtilités négociatrices, il n'en reste pas moins évident que cette série tutoie des sommets, tant sur le plan de la densité scénaristique, que sur la qualité d'un équilibre constamment tenu entre les divers protagonistes. Tous, des plus influents aux plus humbles, sont analysés et observés avec une acuité, une finesse et une attention incomparables. Et le plus remarquable dans cette immersion au coeur d'un panier de crabes voraces, est que chaque personnalité conserve, même si ce n'est que de manière très épisodique, une étincelle d'humanité indestructible.

   
Bernard Sellier