How it ends, film de David M. Rosenthal, commentaire

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How it ends,
      2018, 
 
de : David M.  Rosenthal, 
 
  avec : Theo James, Kate Graham, Forest Whitaker, Nicole Ari Parker, Nancy Sorel, Grace Dove,
 
Musique : Atli Örvarsson


 
Will Younger (Theo James), avocat, habite Seattle avec son amie Samantha Sutherland (Kate Graham) enceinte. Il se rend à Chicago pour rencontrer le père de sa dulcinée, Tom (Forest Whitaker), ancien militaire. L'ambiance est tendue. C'est alors que, durant un coup de fil avec Sam, Will se rend compte que quelque chose de grave vient de se passer sur la côte ouest...  
 
 Bon, autant le dire tout de suite, on ne saura jamais ce qui s'est passé. Si l'on en juge par les critiques, calamiteuses, parues sur AlloCiné et par la note de 5 sur IMDB, beaucoup regrettent cette ignorance et la condamnent. Ce n'est pas là, me semble-t-il, le handicap le plus grave du film. Si l'on se place dans la peau de Will, il est normal d'entretenir ce mystère puisque la désertification du pays et l'absence de communications conduit logiquement à cette situation. Mais si le pourquoi des évènements est occulté, il est indispensable que le récit se construise sur d'autres éléments captivants. C'est là que le bât blesse grandement. Passe encore que les relations sous haute tension de Will et de son futur beau-père sentent l'artificialité à plein nez. En revanche, le road movie qui suit durant une heure trente devrait tenir en haleine, puisque tout le film repose sur cette épopée plus que dangereuse. Hélas, le spectateur doit se contenter de scènes répétitives, composées de deux seuls éléments : trouver de l'essence et échapper aux sauvages agressifs qui se dressent périodiquement sur la route des fuyards. Autant dire que l'ennui commence rapidement à se faire sentir. Malgré l'affection que l'on porte à Forest Whitaker, il est bien difficile de se passionner pour cette aventure qui lorgne très vaguement sur Mad Max sans en avoir, ni l'inventivité, ni l'originalité narrative, ni le souffle épique. Theo James ne brille d'ailleurs pas par son expressivité. Le scénariste Brooks McLaren, dont c'est apparemment la première création, est l'auteur du futur «Rambo : new blood». Espérons qu'il apportera dans cette future entreprise davantage d'étoffe et de matière, car, dans le cas présent, malgré quelques effets spéciaux sympathiques, nous avons plutôt affaire à un film sous électrocardiogramme plat...
   
Bernard Sellier