Mad Max, film de George Miller, commentaire

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Mad Max,
     1979, 
 
de : George  Miller, 
 
  avec : Mel Gibson, Joanne Samuel, Lisa Aldenhoven, Max Fairchild, David Cameron, Roger Ward, Steve Bisley,
 
Musique : Brian May


   
Un allumé, nommé Montazano, engage avec la police une course poursuite qui se termine fort mal pour lui, puisqu'il percute de plein-fouet un trente-huit tonnes ! Le malheur est que ses compagnons motards décident de le venger. Sous la conduite du "Chirurgien" (Hugh Keays-Byrne), ils s'attaquent en premier à Jim Goose (Steve Bisley), qui finit brûlé vif. Traumatisé par cette tragédie, Max Rockatansky (Mel Gibson), décide de démissionner. Devant le refus de son chef, Fifi Macaffee (Roger Ward), il accepte de prendre des vacances en compagnie de sa femme, Jessie (Joanne Samuel). Mais celles-ci ne seront pas de tout repos... 
 
   Si le film est devenu un classique du genre vengeance pure et dure, il n'en reste pas moins que la surprise est au rendez-vous. Celle de contempler un Mel Gibson, à ses débuts, mais, surtout, quasiment méconnaissable. Pourtant, "L'Arme fatale" sera tournée seulement huit ans plus tard. Ici nous avons devant les yeux un petit jeunot, fraichement rasé, cheveux courts, qui ne possède pas encore le charisme exceptionnel qu'il développera par la suite. Mais on reconnaît déjà cependant chez lui une belle dose d'énergie. Surtout lorsque, comme cela se produira fréquemment dans les drames qu'il vivra ultérieurement, de méchants vraiment pas beaux s'attaquent à sa famille !  
 
   Le canevas est on ne peut plus simpliste, le scénario tient sur une feuille de papier à cigarettes et la concentration sur l'action est absolue. Pas de psychologie, pas de digressions, à peine une scène romantique de deux minutes. Tout est axé sur la vitesse des bolides, la furie des intervenants, la frénésie des pulsions. Même si l'ensemble donne une impression de vite fait, renforcée encore par un dénouement plus abrupt que les chutes Victoria, il est indéniable que le réalisateur parvient à insuffler à sa création un style, un rythme, une folie généralisée, une urgence, qui métamorphosent ce petit film superficiel en une bombe toujours efficace trente ans après sa sortie.
   
Bernard Sellier