Le correspondant des services secrets anglais à la Jamaïque, Strangways (Tim Moxon) est assassiné. James Bond (Sean Connery) est envoyé sur place pour éclaircir le mystère. Il y rencontre un de ses homologues à la CIA, Felix Leiter (Jack Lord)...
Il est très difficile de porter une appréciation saine et objective à cette première aventure lorsqu'on a visionné les vingt-cinq qui suivront. L'histoire est ici fondée sur un scénario simple, clair, presque ascétique. Un objectif : découvrir pourquoi un brouillage parasite les lancements des fusées à Cap Canaveral. Un certain nombre de méchants tenteront par tous les moyens, y compris une redoutable 'veuve noire', de mettre un terme à la mission et à la vie du valeureux agent secret. L'apothéose se déroulera dans le décor insolite et fascinant des constructions effectuées par le criminel mégalomane de service, l'imperturbable Dr. No (Joseph Wiseman). Tous les fondamentaux de la saga sont déjà présents : des femmes sublimes qui rêvent de tomber dans les bras du séducteur (Ursula Andress sublime et mythique en collectionneuse de coquillages), une Moneypenny (Lois Maxwell) en amouseuse sans espoir, de l'exotisme, des criminels mégalomanes, un organisme 'Spectre' qui n'en finira pas de faire parler de lui... Sean Connery rayonne de charme et de jeunesse et la construction du récit est homogène, car les durées des séquences se montrent très équilibrées, ce qui ne sera pas tout à fait le cas dans l'opus suivant, «Bons baisers de Russie». À noter que la version présentée par Canal+ en ce mois d'avril 2022 se montre particulièrement pimpante. Une remastérisation a certainement été opérée. Une visite nostalgique dans un bain de jouvence à la pureté originelle.