Jason Bourne, film de Paul Greengrass, commentaire

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Jason Bourne,
         2016, 
 
de : Paul  Greengrass, 
 
  avec : Matt Damon, Alicia Vikander, Julia Stiles, Vincent Cassel, Tommy Lee Jones, Riz Ahmed, Bill Camp,
 
Musique : John Powell, David Buckley


   
Jason Bourne (Matt Damon) est toujours en quête de ce qui lui a été infligé dans le programme Treadstone. Une jeune femme, Nicky Parsons (Julia Stiles) est parvenue à entrer dans le serveur de la CIA. Elle prend contact avec lui, mais est tuée par un agent, Asset (Vincent Cassel)... 
 
   L'intrigue n'apporte rien de très neuf par rapport aux précédentes versions de l'histoire mouvementée de Jason Bourne. Et ici, fidèle à l'hyper agitation qui était déjà la marque de fabrique de "La mort dans la peau" en 2004, Paul Greengrass, à la fois réalisateur et co-scénariste, dégaine une nouvelle aventure à la frénésie surmultipliée, qui entraîne le spectateur dans un tourbillon volcanique entre Berlin, Rome, ou encore Las Vegas. La thématique source - le droit à la liberté individuelle vs. la sécurité nationale, passionnant en soi, n'est qu'un prétexte à la multiplication de scènes cataclysmiques, seules véritables raisons d'être de l'oeuvre. Il faut avouer que celle-ci ne manque pas de panache. Paul Greengrass n'a pas son pareil pour nous faire plonger au milieu d'une manifestation plus que réaliste au coeur d'Athènes, ou encore nous emporter dans une course poursuite démente au sein de la capitale du jeu. C'est du speedé plus que speedé, avec un travail de montage phénoménal. Mais ce n'est hélas quasiment que cela. Par bonheur, la délicieuse et très ambiguë Heather Lee apporte un peu d'humanité dans cet amoncellement de tôles broyées et de lignes droites scénaristiques sans âme ni renouvellement.
   
Bernard Sellier