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Je suis une légende,
    (I am legend),       2007, 
 
de : Francis  Lawrence, 
 
  avec : Will Smith, Alice Braga, Charlie Tahan, April Grace, Salli Richardson, Willow Smith,
 
Musique : James Newton Howard

   
   
2009. Le docteur Alice Krippin (Apris Grace) annonce avec triomphalisme que, grâce à un virus génétiquement modifié, le cancer est en passe d'être totalement vaincu. 2012. La race humaine a quasiment disparu de la surface de la terre. Les quelques survivants qui n'ont pas succombé, ont été transformés par le virus en des êtres d'une violence folle. Apparemment seul survivant sain, le docteur Robert Neville (Will Smith) vit avec son chien Sam et cherche désespérément une antidote à l'action mortelle du virus... 
 
   Le film s'ouvre sur une vision aussi stupéfiante que cauchemardesque et réaliste d'un New York aux avenues désertes, envahies par des herbes folles, dans lesquelles les cerfs tentent d'échapper aux mâchoires des lions. Hormis un petit nombre de séquences particulièrement flippantes, mais heureusement maîtrisées visuellement, nous assistons au quotidien profondément déprimant d'un Will Smith dont la sobriété n'exclut nullement l'expressivité émotionnelle. Une fois n'est hélas pas coutume, les créateurs ont eu le bon goût de donner naissance à des créatures mutantes tout à fait crédibles, loin des ridiculissimes bestioles tentaculaires et baveuses qui nous sont offertes si souvent. En revanche, force est de constater que le scénario en lui-même, qui repose beaucoup plus sur une atmosphère (très bien rendue, d'ailleurs), que sur une construction événementielle élaborée, se révèle un tantinet frustrant. Quant à l'observateur cartésien et critique, il pourra s'interroger à juste titre sur nombre de phénomènes inexpliqués. En particulier le fait que, malgré trois ans passés sans un humain, tous les appareils fonctionnent électriquement sans problème... Mais il serait mal venu d'ergoter sur des points de détail, tant cette survivance dans des conditions extrêmes marque beaucoup plus le souvenir que les délires primaires et abracadabrants de "Mad Max".
   
Bernard Sellier