Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

John Rambo,
      1971,  
 
de : Sylvester  Stallone, 
 
  avec : Sylvester Stallone, Julie Benz, Matthew Marsden, Graham McTavish, Paul Schulze, Tim Kang,
 
Musique : Brian Tyler

  
   
John Rambo (Sylvester Stallone) vit désormais en Thaïlande. Il capture les serpents venimeux destinés aux spectacles pour touristes, et pêche à l'arc. Un jour, un membre de l'église évangélique du Colorado, Michael Burnett (Paul Schulze), le contacte et lui demande de l'aider à remonter le fleuve en bateau jusqu'en Birmanie, avec une petite équipe d'aide humanitaire. John refuse d'abord, mais, devant l'insistance de Sarah (Julie Benz), il accepte. Après avoir échappé de peu à des pirates birmans, la petite troupe arrive à destination. Une semaine plus tard, Rambo apprend que le groupe a disparu à la suite de l'attaque d'un village. Quelques mercenaires, chargés de retrouver la trace des éventuels prisonniers, demande l'aide de John pour les conduire à l'endroit où il a débarqué les missionnaires... 
 
   Vingt ans exactement après le troisième volet des aventures de Rambo, Sylvester Stallone reprend donc du service en assurant lui-même la réalisation du film. Qu'apporte celui-ci par rapport aux précédents ? Mis à part une sauvagerie exacerbée, une propension à faire gicler le sang, les bras, les têtes dans tous les sens ( ce qui n'est malheureusement qu'une transcription fidèle des horreurs qui pullulent dans nombre de pays), il est bien difficile de donner une réponse à la question. La réflexion qui sous-tend l'oeuvre (à supposer que l'on puisse employer le terme de "réflexion") est simplissime : la guerre c'est monstrueux, mais il est impossible d'y changer quoi que ce soit. Au moins, c'est clair. Les personnages sont des ombres sans aucune épaisseur, et John lui-même, quasiment mutique, semble faire disparaître le héros flamboyant qu'il était jadis derrière l'inéluctable figure archétypique et torturée du guerrier intemporel. La sécheresse générale du récit, le montage haché des scènes de combats, la furie dévastatrice de tous les protagonistes, procurent une impression de cauchemar absolu. Mais ce déluge concentré de feu et de barbarie a-t-il vraiment une raison d'être, mis à part le fait de ressusciter aux yeux du public un Sylvester Stallone toujours embourbé dans l'image d'un primaire ultra violent ?
   
Bernard Sellier