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Kingsman, le cercle d'or,
     ( Kingsman, the golden circle ),     2017, 
 
de : Matthew  Vaughn, 
 
  avec : Colin Firth, Mark Strong, Taron Egerton, Julianne Moore, Keith Allen, Edward Holcroft, Hanna Alström, Calvin Demba,  
 
Musique : Henry Jackman, Matthew Margeson


   
Rien ne va plus pour les Kingsman ! Eggsy (Taron Egerton) échappe de justesse à une tentative d'assassinat perpétrée par un ancien candidat recalé, Charlie Hesketh (Edward Holcroft). Quelques jours plus tard, tous les sièges des Kingsman sont pulvérisés par des missiles. La responsable n'est autre que la belle Poppy (Julianne Moore), baronne incontestée du trafic de drogue... 
 
   Après la jouissive réussite du premier volet, 'Kingsman, services secrets', l'effet de surprise est évidemment émoussé. Pour capter à nouveau l'attention et l'intérêt du spectateur, il faut donc frapper encore plus fort, et la scène d'ouverture ne lésine pas sur le spectaculaire, avec tout de même une fâcheuse tendance à verser dans le grand n'importe quoi. 
 
   Quand l'intrigue se met en place, le méchant de service en charge de remplacer le délirant Valentine de Samuel L. Jackson se mue ici en une délicieuse jeune femme au sourire carnassier permanent, qui s'amuse à balancer ses employés véreux dans un hachoir à viande. A croire que, pour les créateurs du concept, le représentant du mal doit forcément arborer un côté humoristico-déjanté. Pourquoi pas ? On sait de toute manière que rien de tout ce qui se passe sur l'écran n'est sérieux et que la dramaturgie n'est qu'une façade prétexte habillée de cascades improbables et d'effets spéciaux high tech. Comme dans tout James Bond ou 'Mission impossible' qui se respecte, le récit nous entraîne dans divers pays, entre Kentucky, Italie ou Cambodge. Malheureusement, le scénario n'innove en rien par rapport au premier volet, les péripéties ne se renouvellent guère, les combats virevoltants commencent à sentir le réchauffé, et la prestation d'Elton John emplumé est, au mieux incongrue, au pire gênante. Il va falloir que les créateurs fassent un effort de renouvellement majeur s'ils veulent poursuivre encore longtemps cette saga...
   
Bernard Sellier