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Knock knock,
        2015, 
 
de : Eli  Roth, 
 
  avec : Keanu Reeves, Lorenza Izzo, Ana de Armas, Aaron Burns, Ignacia Allamand, Colleen Camp,
 
Musique :  Manuel Riveiro


   
Evan (Keanu Reeves) est un séduisant quadragénaire, architecte, marié à la belle Karen (Ignacia Allamand) et père de deux charmants enfants. Demeuré seul dans sa luxueuse maison durant un week-end, il voit arriver en pleine nuit deux charmantes demoiselles, Bell (Ana de Armas) et Genesis (Lorenza Izzo). Elles semblent perdues, s'incrustent, et parviennent à envoûter leur hôte... 
 
   Sur le papier, divers ingrédients psycho sociologiques s'affichent. L'hypocrisie humaine, l'inceste, la nuisance des réseaux sociaux, le danger de la divulgation des secrets, le puritanisme, les dérives de l'art... Bref, il y a de quoi alimenter copieusement un thriller dérangeant, flippant, original, voire dénonciateur. Mais que reste-t-il de tout cela au bout d'une heure et demie ? Pas grand chose. Le réalisateur des sanglants "Hostel" et "The green inferno" abandonne ici le sadisme plus ou moins gratuit qui le caractérisait pour livrer une sorte de parodie déjantée du noir "Funny games". Ce n'est pas un mal en soi. Mais rien de très consistant ne le remplace. Les deux diablesses aux visages d'ange ne sont en fait que des caricatures bouffonnes dont la prétendue vengeance sur la gent masculine n'est qu'un prétexte fallacieux pour assaisonner de pincées érotiques, de vagues effluves angoissantes, une comédie noire très artificielle et au final totalement innofensive. C'est sans doute un divertissement jouissif pour une séance ciné de samedi soir entre potes de moins de vingt-cinq ans, mais rien de plus. Sinon que les deux actrices ne manquent ni de charisme, ni de charme(s).
   
Bernard Sellier