Les larmes du soleil, film de Antoine Fuqua, commentaire

  Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

Les larmes du soleil,
      (Tears of the sun),      2003, 
 
de : Antoine  Fuqua, 
 
  avec : Bruce Willis, Monica Bellucci, Cole Hauser, Eamonn Walker, Johnny Messner, Tom Skerritt,
 
Musique : Lisa Gerrard, Hans Zimmer

  
   
Un coup d'état au Nigeria renverse le President Samuel Azuka, qui est massacré ainsi que sa famille. Le lieutenant Waters (Bruce Willis) est chargé de récupérer un médecin faisant partie d'une organisation humanitaire, Lena Fiore Kendricks (Monica Bellucci). Mais celle-ci refuse de quitter la mission sans les réfugiés valides qui s'y trouvent. Waters accepte, mais lorsque les hélicoptères se présentent quelques heures plus tard, au point de rendez-vous, il fait embarquer de force la jeune femme en laissant sur place les Nigérians. En survolant la mission, il voit que tous ses membres ont été massacrés, et, contre l'avis de son capitaine, Bill Rhodes (Tom Skerritt), fait demi tour afin d'embarquer les femmes et les enfants. Lui-même, son commando, Lena et quelques Nigérians s'enfoncent dans la brousse en direction du Cameroun. Mais une colonne de rebelles les poursuit inlassablement... 
 
   Si l'on excepte le fait que ce drame se déroule en Afrique noire, continent douloureusement marqué depuis des décennies, sinon des siècles, par des rivalités tribales meurtrières, et dont les génocides se voient bien souvent supplantés, cinématographiquement, par la guerre du Vietnam, il est légitime de se poser la question de l'utilité d'un tel film. L'horreur au quotidien, les menaces de l'environnement hostile où chaque bruit, chaque arbuste peuvent dissimuler la mort, le courage, le désespoir et la poursuite de l'impossible que l'on pare du nom d'honneur... Rien de vraiment nouveau dans cette oeuvre haletante, honnêtement menée, mais qui ne renouvelle jamais le genre et se contente d'aligner les morceaux de bravoure habituels. On a connu Antoine Fuqua plus inspiré dans son thriller décapant "Training day". Monica Bellucci, loin de son look glamour et ravageur, campe un personnage crédible, et Bruce Willis retrouve avec conviction ses rôles musclés de représentant de l'ordre international.  
 
   Rien de nouveau sous le soleil, rien que du traditionnel, hélas encore et toujours d'actualité. Sombres et magnifiques chants d'accompagnement. A méditer, tout de même, la phrase qui clôt le film : "la seule chose nécessaire au triomphe du mal est l'inaction des gens de bien". Qui sont les gens de bien ?... Voilà une grande question dont la réponse risque d'être bien nébuleuse ! 
   
Bernard Sellier