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Last seduction,
       (China moon),       1994, 
 
de : John  Dahl, 
 
  avec : Linda Fiorentino, Bill Pullman, Michael Raysses, Peter Berg, J.T. Walsh, Bill Nunn,
 
Musique : Joseph Vitarelli

 
   
Clay Gregory (Bill Pullman) habite New-York avec sa femme Bridget (Linda Fiorentino). Il rapporte un jour 700 000 dollars obtenus en vendant de la cocaïne. Mais, ayant eu le malheur de gifler son épouse, celle-ci disparaît avec la somme. Elle atterrit dans la région de Buffalo, trouve un emploi de direction sous le pseudonyme de Wendy et, occasionnellement, utilise Mike Swale (Peter Berg) comme dérivatif sexuel. Clay cherche par tous les moyens à retrouver sa trace... 
 
   Dans le registre des femmes fatales du style "Malice", Linda Fiorentino est assurément une garce assez mémorable. Le regard sournois, le verbe leste et la morale en-dessous du seuil de pauvreté, elle assure sans problème. Le problème, lui, viendrait plutôt du scénario qui est tout, sauf vraiment passionnant. Si l'histoire commence de manière assez classique, la métamorphose de Bridget en une allumeuse de jeunots complexés, tel Mike, promet une efficace machination avec coups bas et retournements de situation croustillants. En fait, rien de tout ça ne survient. L'aventure campagnarde de la fuyarde se traîne du bar au lit, en passant par une paresseuse enquête diligentée par Clay. Et ce remplissage plus que laborieux finit par faire que l'on se désintéresse complètement de cette mante religieuse qui se donne pourtant beaucoup de mal dans le machiavélisme. C'est à peine si la fin se réveille un peu, mais c'est pour se clore dans une conclusion poussive et fort peu convaincante. Bill Pullman semble faire de la figuration, et le séduisant Mike est vraiment trop tarte pour que l'intérêt se porte vraiment sur ses malheurs. 
 
   A retenir pour la composition de Linda Fiorentino, mais assez décevant malgré tout !
   
Bernard Sellier