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Malice,
      1993, 
 
de : Harold  Becker, 
 
  avec : Alec Baldwin, Nicole Kidman, Bill Pullman, Gwyneth Paltrow, Josef Sommer, Peter Gallagher, Anne Bancroft, Bebe Neuwirth,
 
Musique : Jerry Goldsmith

 
   
Andy Safian (Bill Pullman) est conseiller d'éducation. Il vit avec sa femme, la charmante Tracy Kennsinger (Nicole Kidman) qui s'occupe bénévolement d'enfants. Un tueur rôde sur le campus et a déjà assassiné plusieurs étudiantes. La dernière victime est sauvée par un brillant chirurgien qui vient d'être nommé au centre hospitalier, le docteur Jed Hill (Alec Baldwin). Dana Harris (Bebe Neuwirth) mène l'enquête. Andy décide de louer une partie de son appartement à Jed, malgré l'avis défavorable de Tracy. Celle-ci, souvent victime de douleurs abdominales, doit être un soir transportée d'urgence à l'hôpital et opérée. Jed décide de faire l'ablation des deux ovaires. A son réveil, Tracy, qui était très désireuse d'avoir des enfants, décide d'attaquer en justice et demande vingt millions de dollars d'indemnité... 
 
   Dans la veine assez classique de "Trahie" ou de "Faute de preuves", "Malice" déroule un scénario savamment agencé jusqu'au coup de théâtre final. L'atmosphère est sombre, aussi bien psychologiquement que dans les décors, et le trio d'acteurs est parfaitement crédible. Alec Baldwin est tout à fait à sa place dans ce personnage de brillant chirurgien, orgueilleux et méprisant, qui aurait une fâcheuse tendance à se prendre pour Dieu. Quant à Nicole Kidman, elle affiche sa beauté glaçante en accord parfait avec le rôle qui lui est dévolu. La construction dramatique et les rebondissements sont suffisamment efficaces pour tenir en haleine jusqu'au dénouement. Ceci dit, l'ensemble demeure quand même assez conventionnel, pour ne pas dire artificiel, et ne s'élève pas au niveau dramatique et émotionnel de certains thrillers, tel, par exemple, "Faute de preuves". En raison, sans doute, de personnages (surtout Tracy et Jed), à la psychologie trop superficielle pour que leurs agissements parviennent à s'intégrer dans une logique négativiste implacable.  
 
   Un bon moment cependant, et quelques frissons bien venus.
   
Bernard Sellier