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Level 16,
        2018, 
 
de : Danishka  Esterhazy, 
 
  avec : Katie Douglas, Celina Martin, Sara Canning, Peter Outerbridge, Alexis Whelan, Amalia Williamson,
 
Musique : Lodewijk Vos, Joseph Murray, Menalon


   
Ne pas lire avant d'avoir vu le film...

   
L'institution de jeunes filles «Vestalis», dirigée par Miss Brixil (Sara Canning), regroupe un certain nombre de jeunes filles, parmi lesquelles deux amies, Vivien (Katie Douglas) et Sophia (Celina Martin). L'éducation est répartie en différents niveaux. Les deux jeunes filles et quelques autres atteignent le niveau 16...

     Voilà le genre de film parfaitement calibré et doté d'un scénario qui, à l'instar du récent «La plateforme» plonge le spectateur dans un univers glauque à souhait et aussi mystérieux qu'inquiétant. Mais, contrairement à la création de Netflix, qui ne fournissait quasiment aucune clé, tout est ici parfaitement exposé, au point que, bien avant la moitié du récit, on a deviné sans peine le dénouement de l'histoire. Cette surexposition des éléments associée à un prosaïsme général handicape grandement l'impact dramatique de l'oeuvre. Le parcours balisé se montre tellement linéaire, classique, artificiel et attendu, que l'empathie a beaucoup de mal à s'installer pour ces victimes programmées dont le sort est pourtant cauchemardesque. Et ce n'est pas la modestie des moyens mis en oeuvre, aussi bien dans les décors (des couloirs et un escalier) que dans les personnages (la garde chiourme, le médecin maudit, deux gardiens et c'est tout !), qui relève un ensemble bien fade. Dommage, car le début, avec les enseignements rigoristes et la claustrophobie ambiante, permettait d'espérer un développement nettement plus inventif. Sans compter que les pratiques du Frankenstein de service semblent plutôt relever du dix-neuvième siècle que de la période contemporaine, où les cellules souches sont la manne des obsédés de le jeunesse perpétuelle...
   
Bernard Sellier