Lie to me, Saison 1, série de Samuel Baum, commentaire

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Lie to me,
       Saison 1,     2009 
 
de : Samuel  Baum..., 
 
avec : Tim Roth, Kelli Williams, Brendan Hines, Monica Raymund, Mekhi Phifer,
 
Musique : Robert Duncan, Doug deAngelis


   
Ne pas lire avant d'avoir vu la série

   
Cal Lightman (Tim Roth) travaille pour le FBI en tant que... détecteur de mensonges. Il est en effet spécialiste de la détection des micro-mouvements du visage ou du corps qui trahissent les émotions soigneusement dissimulées par les suspects ou les témoins. Il est aidé en cela par Gillian Foster (Kelli Williams), Eli Loker (Brendan Hines), et une jeune femme, récemment engagée pour son intuition remarquable, Ria Torres (Monica Raymund). L'une des premières enquêtes concerne la mort violente d'une professeure de lycée, le principal suspect étant l'un de ses élèves, dont les parents sont Témoins de Jéovah... 
 
   À l'évidence, une base scénaristique particulièrement originale à l'instar de celle qui animait les épisodes de "Numb3rs". Si la psycho-physiognomonie n'est pas une science nouvelle, c'est une agréable surprise de la voir évoluer et occuper la totalité de l'espace d'une série policière. Le risque, dans une entreprise fondée sur un concept en apparence très réducteur, était de voir naître un essoufflement au bout de quelques épisodes. Il n'en est heureusement rien. D'une part, grâce à un renouvellement bienvenu des univers dans lesquels Cal est amené à intervenir (le monde politique, universitaire, carcéral, celui des pompiers, l'armée...), aussi riches que variés. D'autre part grâce à l'incarnation profondément vivante et vibrante que Tim Roth donne de son personnage. Tour à tour pince sans rire, énigmatique, savamment manipulateur, un brin méprisant, un brin mégalo, mais toujours intensément humain, il donne à ces aventures une saveur goûteuse et puissamment épicée qui est un pur régal. Les intrigues sont elles aussi conduites avec maestria, délaissant le plus souvent le sordide et l'agitation pour faire la part belle aux drames intimes. 
 
   Intelligente, instructrice, excitante, souvent passionnante, voilà une série qui change agréablement des éternelles giclées d'hémoglobine ou autres courses poursuites épuisantes...
   
Bernard Sellier