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Los Angeles 2013,
       (Escape from L.A.),      1996, 
 
de : John  Carpenter, 
 
  avec : Kurt Russell, Steve Buscemi, Pam Grier, Stacy Keach, George Corraface, Cliff Robertson, Valeria Golino, Peter Fonda,
 
Musique : Shirley Walker, John Carpenter

  
   
À la suite d'un puissant tremblement de terre en août 2000, Los Angeles, coupée du reste des Etats Unis, est devenue une cité maudite, un dépotoir dans lequel sont expédiés tous ceux qui ne se plient pas à la loi du pays. Snake Plissken (Kurt Russell), condamné pour divers méfaits, doit y être incarcéré. Mais Utopie (A.J.Langer), fille du Président (Cliff Robertson) a eu la méchante idée de dérober une boite noire permettant de guider les satellites militaires déployés en bouclier autour du globe. Plissken est alors sommé de ramener l'objet et, accessoirement, de zigouiller la désobéissante jeune femme, qui a décidé de donner la boite à Cuervo Jones (George Corraface), un révolté qui envisage de s'attaquer aux Etats Unis... 
 
   L'histoire n'a pas grande importance, il faut l'avouer, n'existant que pour permettre à Kurt Russell de remettre le couvert en remplaçant New York par la ville des anges, en l'occurrence, déchus. Les décors sont affligeants de pauvreté, à peine dignes d'un jeu video basique, les personnages sont des marionnettes programmées, et les péripéties hautement prévisibles. Le seul (maigre) intérêt est de constater que, 5 ans avant les tragiques événements du 11 septembre, et les suites données par l'administration Bush, le scénario installe une vision ultra sécuritaire de l'Amérique qui n'est pas si éloignée que cela de ce que nous connaissons aujourd'hui, ainsi qu'un Président à la dangerosité pathologique, qui préfigure nettement George W. Bush ! ( Il se terre sous la table pendant le tremblement de terre et annonce qu'il va prier... ). Hormis cela, rien d'excitant à se mettre sous les yeux. Kurt Russell-Snake, qui doit sourire une fois par siècle lorsqu'il se fracture la rotule ( ce n'est pas le cas ici ! ), joue les durs de durs en serrant les mâchoires au risque de se les faire péter. Seul Steve Buscemi, en "ami des stars" veule et opportuniste, apporte une petite note amusante à cet ensemble assez consternant, qui de plus est un décalque pur et simple, mais en moins réussi, de "New York 1997". C'est bien peu !
   
Bernard Sellier