Luke Cage, Saison 2, série de C. Hodari Coker, commentaire

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Luke Cage,
       Saison 2,       2018 
 
de : Cheo Hodari Coker..., 
 
avec : Mike Colter, Simone Missick, Mustapha Shakir, Alfre Woodard, Theo Rossi, Rosario Dawson, Sean Ringgold,
 
Musique : Ali Shaheed Muhammad, Adrian Younge


   
Saison 1

   Harlem. Luke Cage (Mike Colter) est devenu le héros de la ville au point qu'une application permettant de le suivre pas à pas a été créée. Des truands mettent sur le marché des sachets d'une drogue très puissante estampillés à son nom. Tandis qu'il cherche les responsables, Maria Dillard (Alfre Woodard) et son 'neveu' Hernan 'Shades' Alvarez (Theo Rossi) envisagent différentes possibilités d'association, et un nouveau venu, John 'Bushmaster' McIver (Mustapha Shakir), doté de pouvoirs impressionnants, s'attaque à la conquête de Brooklyn... 
 
   Voilà du beau monde en perspective ! Quand on dit 'beau', c'est évidemment une antiphrase ! Parce que dans cette nouvelle saison, les méchants vraiment très méchants se bousculent au portillon. Mais le 'king' c'est bien sûr Bushmaster, puisqu'il utilise des ingrédients particulièrement efficaces pour terrasser ses adversaires et, du coup, se pose en quasi position d'égalité avec notre héros imperméable aux balles. Entre le Jamaïquain, Maria, Mitsy et Luke, plus quelques autres acteurs secondaires ( dont Danny 'Iron fist' Rand (Finn Jones), pour un épisode ! ), se joue donc une lutte ouverte qui ne peut qu'embraser cette seconde saison. 
 
   Enfin, en théorie, parce que, très rapidement, s'affiche une propension pathologique, déjà présente dans la saison précédente, mais ici décuplée, aux bavardages qui n'en finissent pas. Le spectateur ayant un minimum de cervelle, ne peut que se réjouir que Harlem soit analysé socialement, que la psychologie des personnages soit développée, que leurs passés soient décortiqués, qu'ils ne se réduisent pas des marionnettes se contentant de flinguer tout ce qui bouge. Mais trop c'est trop ! Dès les premiers épisodes, il apparaît clairement que la richesse narrative originelle tend de plus en plus à prendre la couleur du délayage, voire du remplissage. Et ne parlons pas des scènes de concerts live qui envahissent de nombreux épisodes. C'est évidemment du pain béni pour les amateurs de cette musique, mais nous ne sommes tout de même pas devant un documentaire sur les différents spectacles vocaux ou styles instrumentaux de Harlem ! Tout cela fait qu'au milieu de la saison l'ennui commence vraiment à se faire sentir. Et cet état de choses dure jusqu'à la fin. Mais reconnaissons tout de même que nous ne sommes pas prêts d'oublier les figures majeures qui peuplent cette saga : la diabolique Maria, le charismatique et vénéneux Shades, la charmante Mitsy, et, bien sûr, l'impressionnant Bushmaster...
   
Bernard Sellier