Madame Doubtfire, film de Chris Columbus, commentaire

  Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

Madame Doubtfire,
     (Mrs. Doubtfire),    1993, 
 
de : Chris  Columbus, 
 
  avec : Robin Williams, Pierce Brosnan, Sally Field, Robert Prosky, Mara Wilson, Lisa Jakub,  
 
Musique : Howard Shore

 
   
Daniel Hillard (Robin Williams) est père de trois enfants, Lydia, l'aînée (Lisa Jakub), Chris (Matthew Lawrence) et la petite Natalie (Mara Wilson). Sa femme, Miranda (Sally Field) réussit brillamment dans son métier de décoratrice, et apprécie fort peu le comportement infantile de son conjoint, toujours prêt à mettre en place les pires délires. Elle demande donc le divorce et Daniel se voit contraint, la mort dans l'âme, de quitter le foyer conjugal. Bien décidé à voir ses enfants beaucoup plus longtemps que ne l'a permis le juge, il se métamorphose en une vieille nurse digne, Iphigénie Doubtfire, et entre au service de Miranda... 
 
   Après la performance de la merveilleuse Julie Andrews dans "Victor Victoria" (1982) et l'impressionnant Dustin Hoffmann dans "Tootsie" (la même année !), c'est le cabotin et jouissif Robin Williams qui se frotte au transformisme. On pouvait craindre le pire, ou, tout au moins, des débordements d'un goût douteux. Et, en fin de compte, le résultat est plus qu'agréable. Cette comédie sentimentale tire sur la corde sensible (les relations d'un père excentrique et rejeté avec ses enfants attendrissants), mais le fait avec une sincérité de bon aloi et, dans la seconde partie surtout, donne une belle part à la tendresse et à un humanisme extraverti. L'histoire est résolument optimiste, (mais est-ce une tare ?) et centre son développement sur le pouvoir de transformation de l'amour. Même si le vaudeville pointe parfois son gros nez (la séquence du restaurant), le réalisateur a le bon sens d'en limiter les déferlements, tout en conservant le charme ludique qu'il génère. Robin Williams n'en fait pas trop dans le registre mythomaniaque et Sally Field compose une mère écartelée avec sensibilité.  
 
   Un très bon divertissement, simple et spontané.
   
Bernard Sellier