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La maison des ténèbres,
     (Don't breathe),       2016, 
 
de : Fede  Alvarez, 
 
  avec : Stephen Lang, Jane Levy, Dylan Minnette, Daniel Zovatto, Emma Bercovici,
 
Musique : Roque Banos

   Ne pas lire avant d'avoir vu le film...

   
La jeune Rocky (Jane Levy) rêve d'aller en Californie avec sa jeune soeur. Pour cela, en compagnie de son petit copain Money (Daniel Zavatto) et de son ami Alex (Dylan Minnette), elle fait quelques cambriolages qui ne rapportent guère. Un jour, grâce au fait que le père d'Alex travaille dans une agence de sécurité, elle apprend qu'un vieil homme solitaire doit cacher dans sa maison isolée une petite fortune. Le trio décide de passer à l'action... 
 
   On pense immédiatement, bien sûr, au grand classique de 1967, "Seule dans la nuit", avec Audrey Hepburn, ou, plus récemment, à "Blink" de Michael Apted. Sauf qu'ici, la 'malheureuse victime', effectivement devenue aveugle à la suite de la guerre d'Irak, révèle une personnalité particulièrement sombre et mortifère. La quasi totalité du récit se déroule donc dans un lieu unique, à savoir la bâtisse, qui est utilisée de manière optimale, dans ses coins, recoins et sous-sols, comme on peut l'attendre dans ce genre de film. Le réalisateur n'use pas de spectaculaire, ni, ce qui est louable, des grosses ficelles qui sont à craindre dans ce type très formaté. L'efficacité n'en est pas moins présente, les silences se révélant souvent aussi flippants que les éclats dramatiques. Rien de particulièrement original, pas plus dans le déroulé des événements (hormis, peut-être, la surprise que constitue, au bout de quelques minutes, l'élimination de l'un des membres du trio), que dans les traditionnelles 'résurrections' de celui qu'on croyait définitivement out, mais une oeuvre orchestrée avec une sobriété percutante et une simplicité finalement payante.
   
Bernard Sellier