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Maverick,
      1994,  
 
de : Richard  Donner, 
 
  avec : Mel Gibson, Jodie Foster, James Garner, James Coburn,Graham Greene, Danny Glover,
 
Musique : Randy Newman


   
Bret Maverick (Mel Gibson) est un joueur de poker invétéré. Il doit se rendre au tournoi du siècle doté d'un lot de 500 000 dollars et son premier problème est de trouver ceux qui lui manquent pour payer les 25 000 d'inscription. Dans sa quête, il fait la connaissance de la jolie Annabelle Bransford (Jodie Foster) et du mystérieux marshall Zane Cooper (James Garner). Après moult aventures en tous genres, Bret parvient sur le bateau à aubes à bord duquel a lieu la compétition. Mais il n'est pas au bout de ses surprises... 
 
   Le spectateur non plus, d'ailleurs. Une récente vision du film a modifié le souvenir que j'en avais gardé : à savoir un certain ennui et un tandem ne fonctionnant pas très bien. Richard Donner retrouve ici son acteur fétiche des "Arme fatale" arborant toujours son sourire écarlate et sa décontraction habituelle. Il s'en donne à coeur joie dans la farce, avec un début sur les chapeaux de roue et un finale pour le moins surprenant et fertile en rebondissements. Le coeur du film voit une petite baisse de tension et un début de patinage (la rencontre du convoi des missionnaires bigotes, coincées et détroussées), puis la rencontre de Joseph (Graham Greene), l'Indien, mais l'ensemble demeure un très agréable divertissement. Les décors naturels sont bien exploités, l'humour et les clins d'oeil ne manquent pas (on retrouve pendant quelques secondes, avec plaisir, le coéquipier de Gibson dans les "Arme fatale", Danny Glover, en pilleur de banques, assénant la phrase mémorable du sergent Murtaugh : "je suis trop vieux pour ces conneries !"), les rebondissements se succèdent dans la bonne humeur, et le personnage d'Annabelle est une trouvaille des plus sympathiques. C'est un plaisir de voir la délicieuse Jodie Foster dans un rôle aussi éloigné de ses compositions habituelles : voleuse, hypocrite, faux-cul, aguicheuse, mais toujours avec une élégance et une désinvolture jubilatoires.  
 
   Tout cela est très léger, sans aucune prétention autre que celle de distraire joyeusement. Et, dans ces limites, la réussite est là.
   
Bernard Sellier