Moonwalkers, film de Antoine Bardou-Jacquet, commentaire

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Moonwalkers,
      2015, 
 
de : Antoine  Bardou-Jacquet, 
 
  avec : Rupert Grint, Ron Perlman, Robert Sheehan, Stephen Campbell Moore, Kevin Bishop, Tom Audenaert, Erika Sainte,
 
Musique : --

   
 
1969. La mission Apollo 11 est sur le point de décoller pour que les premiers humains foulent le sol lunaire. Mais les scientifiques craignent un échec. L'armée charge donc un de ses meilleurs agents, Kidman (Ron Perlman), de se rendre à Londres afin de rencontrer Stanley Kubrick. Celui-ci serait chargé de tourner un faux alunissage pour le cas où la mission échouerait. Mais tout ne se déroule pas comme prévu... 
 
 Personne n'ignore que nombre de sites affirment que les cosmonautes n'ont jamais foulé le sol de notre satellite. Un exemple parmi des dizaines : la page qui fournit les 10 preuves irréfutables de cette supercherie. Peu importe ici la vérité, puisque le film s'ouvre sur un générique animé délicieusement provocateur, et affiche immédiatement ses ambitions : saisir le prétexte de cette mission plus qu'insolite pour construire un joyeux foutoir qui approche, sans l'atteindre toutefois, les délires extrêmes de "Grimsby, agent trop spécial". Kidman, seul personnage à peu près d'aplomb de l'histoire, n'en est pas moins gravement traumatisé par sa participation à la guerre du Vietnam, et n'a rien du super agent qu'il est censé incarner aux yeux de ses supérieurs. En fait, ses principales capacités se résument à expédier avec efficacité ses adversaires au tapis, voire dans l'au-delà. Quant au reste des intervenants, ils rivalisent de ringardise et de loufoquerie, tout en ayant le point commun de se shooter allègrement avec tout ce qui se présente. La reconstitution de l'atmosphère d'époque est plaisante. Dommage tout de même que le scénario soit très linaire et prévisible, qu'un patinage intervienne au milieu du film (mais il permet de contempler quelques hallucinations bizarroïdes), et qu'une propension au gore sanguinolent limite quelque peu la jouissance que le spectateur peut prendre à cette suite d'extravagances rythmées. 
 
 Si l'on fait abstraction de ces quelques réserves, le spectacle se révèle suffisamment abracadabrant pour dérider largement les zygomatiques...
   
Bernard Sellier