La mort sera si douce, film de James Foley, commentaire

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La mort sera si douce,
     (After dark, my sweet),    1990, 
 
de : James  Foley, 
 
  avec : Jason Patric, Rachel Ward, Bruce Dern, George Dickerson, James Cotton, Tom Wagner,
 
Musique : Maurice Jarre

   
 
Ancien boxeur, Kevin Collins (Jason Patric) est devenu un routard qui erre sans but et oublie ses souffrances dans la boisson. Après s'être échappé d'un hôpital psychiatrique, il fait la connaissance d'une jeune et charmante veuve, Fay Anderson (Rachel Ward), qui vit seule dans une grande maison aux portes du désert. Bien qu'elle lui ait conseillé de fuir loin d'elle, il s'accroche. C'est alors qu'il reçoit une proposition de la part d'une connaissance de Fay, Garret Stocker, surnommé Oncle Bud (Bruce Dern)... 
 
 Comme dans les romans de James Hadley Chase, Kevin, paumé, les épaules voutées comme s'il portait toute la misère du monde, un peu à la manière de James Dean, est la victime, quasi consentante, d'un trio infernal : se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment, et rencontrer la mauvaise personne. Un peu erratique, à l'image des personnages qui l'habitent, le scénario suit les péripéties pour le moins hasardeuses qui conduisent ces êtres déboussolés dans une impasse tragique et mortifère. La vraisemblance n'est pas le point fort de cette histoire dont on ne sait trop si le flottement permanent est involontaire ou au contraire calculé pour se maintenir en osmose avec la déficience psychologique des protagonistes. Quoi qu'il en soit, cest grâce au personnage assez touchant de Collins, qui tente maladroitement, voire pathétiquement, de donner un sens nouveau à sa vie, et à un dénouement sobrement poignant, que le film se hisse in-extremis au-dessus du tout venant des drames criminalo-intimistes. Sans omettre, bien sûr, le charme de Rachel Ward ("Contre toute attente")...
   
Bernard Sellier