Mortal, film de André Øvredal, commentaire

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Mortal,
      2020, 
 
de : André  Øvredal, 
 
  avec : Nat Wolff, Iben Akerlie, Priyanka Bose, Aria Nova,
 
Musique : Marcus Paus


 
Dans un petit village de Norvège, apparaît un jeune homme, Eric (Nat Wolff), accusé d'avoir tué un jeune garçon qui l'avait touché. Le chef de la police, Henrik (Per Frisch), fait appel à une psychologue, Christine (Iben Akerlie), afin de comprendre ce qui se passe...

 André  Øvredal nous avait donné, il y a quatre ans, un petit film minimaliste assez intéressant, «The Jane Doe identity». Le mystère y était distillé avec une réserve qui ne manquait pas d'intelligence. Ici, le scénariste réalisateur revisite la mythologie nordique, avec son dieu Thor, l'arbre du monde et le marteau mythique. Pourquoi pas ? La mode est depuis plusieurs décennies aux super héros, et le jeune Eric ne fait pas exception à la règle, même s'il est incapable de maîtriser son pouvoir. Le gros problème, c'est qu'il n'y a pas grand chose de crédible dans cette histoire. Non pas tellement pour ce qui touche les effets spéciaux, avec une myriade d'éclairs qui illuminent le sombre ciel norvégien, car dans l'univers du fantastique, le réalisme n'est pas la préoccupation première. Mais surtout dans les relations entre les personnages. Christine n'a rien d'une psychologue et ressemble davantage à une grande ado. On ne croit pas une seconde à son personnage. Quant à sa soudaine et irrépressible attirance pour Eric, elle est amenée avec une telle précipitation gratuite que le développement de l'histoire en est immédiatement sabordé. Les dialogues sont minimalistes, sans intérêt, mais ce n'est pas bien grave, puisque les personnages secondaires, Henrik, l'envoyée de la CIA, Cora Hathaway (Priyanka Bose), sont de simples marionnettes.

  Une déception.
   
Bernard Sellier