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Une nature sauvage,
     (Untamed),    Saison 1,    2025, 
 
de : Thomas  Bezucha, 
 
  avec : Eric Bana, Sam Neill, Rosemarie DeWitt, Lily Santiago, Josh Randall,
 
Musique : Jeff Russo

  
 
Une jeune femme fait une chute mortelle dans le parc de Yosemite. L'agent Kyle Turner (Eric Bana) et une jeune ranger Naya Vasquez (Lily Santiago), tentent de découvrir son identité. Ils s'aperçoivent très vite qu'elle a reçu une balle avant de tomber. Le mystère s'épaissit lorsqu'ils apprennent qu'il s'agit de Lucy Cook, portée disparue une dizaine d'années plus tôt...
 
  L'ouverture de la série, avec une escalade vertigineuse qui tourne au drame, est placée sous une tension qui ferait presque passer celle de Cliffhanger pour une simple bagatelle. C'est d'ailleurs là le seul moment spectaculaire, car le récit se concentre ensuite sur les drames intérieurs vécus par plusieurs protagonistes. Certes il y a une affaire de trafic de drogue, quelques meurtres qui viennent pimenter le scénario, mais ce n'est finalement qu'un emballage événementiel qui sert d'écrin à l'autopsie de douleurs intimes et de secrets inavoués. En revanche, le décor, évidemment somptueux du parc Yosemite, est un atout non négligeable dans l'intérêt que l'on porte à l'histoire. Il est parcouru sous ses trois facettes : en survol, avec des images de drone superbes, sur terre, au cœur des forêts et des cours d'eau tumultueux, mais aussi sous terre, puisque d'interminables galeries de mines ont été creusées jadis pour extraire des minerais. Kyle Turnes est un homme doublement traumatisé par l'assassinat de son fils Caleb, quelques années plus tôt, puis par le détart de sa femme Jill (Rosemarie DeWitt), désormais en couple avec un dentiste. Comme si cela ne suffisait pas, l'adjointe de Kyle, Naya, a été obligée de fuir Los Angeles en raison du comportement d'un époux policier hyperviolent. Sur le papier, on pourrait estimer que la barque des pathologies et des commotions est lourdement chargée. En fait, ces plaies vives sont parfaitement intégrées dans le récit, et la conduite dramatique, classique mais captivante, ne verse jamais dans la surenchère. L'humain est placé au premier plan et on ne peut que s'en féliciter. La noirceur des faits se voit presque dissoute dans la grandeur imposante d'une nature impressionnante de beauté. Une très belle réussite.  
   
  Bernard Sellier