Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

Nico,
       (Above the Law),      1988, 
 
de : Andrew  Davis, 
 
  avec : Steven Seagal, Pam Grier, Henry Silva, Daniel Faraldo, Sharon Stone, Ron Dean, 
 
Musique : David Michael Frank

  
   
Nicolas Toscani (Steven Seagal), originaire de Palerme, formé aux arts martiaux et, plus spécialement, à l'Aikido, est recruté en 1969 par Nelson Fox (Chelcie Ross) pour le compte de la CIA. Mais, quelques années plus tard, écœuré des trafics qu'il voit au Vietnam, il démissionne. Une dizaine d'années plus tard, il est flic aux Etats-Unis, marié à la belle Sara (Sharon Stone) et père d'un enfant. Fortuitement, il apprend un jour qu'un puissant trafiquant, Salvano (Daniel Faraldo), attend une livraison. Aidé de ses collègues, Dolores Jackson (Pam Grier), et Det. Lukich (Ron Dean), il monte une souricière, mais le FBI intervient et fait libérer le truand. Nico décide de tirer l'affaire au clair... 
 
   Premier film de l'incorruptible et taciturne adepte de l'aïkido, de plus est mis en scène par Andrew Davis, qui, quelques années plus tard, livrera un excellent "Fugitif", "Nico" ne manque pas de qualités et, avec le temps, n'a pas trop mal vieilli. Si l'on passe sur le look de l'acteur, cheveux longs, marcel noir et démarche chaloupée, il est évident qu'à cette époque Steven Seagal avait un charisme certain et une gueule marquante. L'embonpoint n'avait pas encore frappé, tandis que les membres fracassés faisaient une timide apparition. Il lui arrive même ici de nous gratifier de brefs sourires et de quelques giclées d'humour !  
 
    Trève de plaisanteries, l'histoire tient assez bien la route et possède le mérite de nous plonger dans les magouilles criminelles de ces Services Secrets qui sont au-dessus de toutes les lois. Le sujet est particulièrement d'actualité en cette fin 2004, puisqu'un DVD documentaire vient de sortir, "CIA, guerres secrètes" de William Karel. L'intrigue mêle efficacement les différentes composantes qui lient criminellement certains puissants narcotrafiquants d'Amérique du Sud et les Etats-Unis, à savoir : immigration clandestine, trafic de stupéfiants, d'armes, et, bien évidemment, élimination des rares politiciens non véreux susceptibles de mettre une fin judiciaire à ces juteux échanges. Par bonheur, Nico, le chevalier blanc, le pur, l'invincible, est là, bon chrétien, bon époux, bon père de famille, bon combattant... Les mots manquent pour glorifier ce personnage qui sauve l'honneur presque perdu de sa patrie d'adoption ! Au début du film, un certain nombre d'images d'époque, (guerre du Vietnam, entraînement en noir et blanc du "maître" donnant ses cours en langue orientale, s'il vous plaît !, à de jeunes apprentis en art martial), nous certifient que tout ce qui va suivre est du sérieux pur jus. On n'y croit pas tout à fait, mais globalement, l'œuvre se suit sans déplaisir, et, malgré une fin passablement expédiée, n'a pas de difficulté à prendre la première place dans la filmographie... navrante, de Steven Seagal.
   
Bernard Sellier