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Nimitz, retour vers l'enfer,
     (The Final Countdown),     1980, 
 
de : Don  Taylor, 
 
  avec : Kirk Douglas, Martin Sheen, James Farentino, Katharine Ross, Charles Durning, Ron O'Neal,
 
Musique : John Scott


   
1979. Le porte-avions Nimitz, placé sous les ordres du Commandant Matthew Yelland (Kirk Douglas), appareille dans le Pacifique pour une mission de routine. Il reçoit à son bord un observateur du Ministère de la Marine, le Lieutenant Warren Lasky (Martin Sheen). Tout se déroule normalement, jusqu'à ce que survienne, inopinément, une perturbation atmosphérique inconnue. Le Nimitz la traverse sans trop de peine, mais d'étranges phénomènes surviennent ensuite. La radio diffuse des émissions disparues des ondes depuis 1941 ! Les navires qui accompagnaient le bâtiment se sont volatilisés. Envoyés en reconnaissance, deux avions aperçoivent un petit yacht attaqué par des appareils japonais. A son bord, le Sénateur Samuel Chapman (Charles Durning) et sa secrétaire Laurel Scott (Katharine Ross). Tous deux sont sauvés par le Commandant Richard Owens (James Farentino)... 
 
   Si le paradoxe temporel, merveilleux filon pour faire frissonner le mental et se tortiller les neurones, est ici roi, nous sommes loin des facéties de "Retour vers le futur". Tout est très sérieux, ce qui n'empêche nullement que l'histoire soit passionnante de bout en bout. Le film a été tourné sur le porte-avions Nimitz et nous offre, grâce à un remixage DTS & THX fort convaincant (DVD zone 1 NTSC), l'impression de stationner sur le pont d'envol au moment des décollages ou "atterrissages". La mise en scène n'a rien de particulièrement original, mais privilégie l'efficacité et la tenue d'un suspense qui se révèle d'un bon niveau. Après tout, ce n'était pas gagné d'avance, puisque l'histoire a déjà gravé les faits sur ses tablettes. Il ne pouvait être question de nous sortir un dénouement irrationnel original, sous peine de verser dans le spectaculaire foireux. Le réalisateur a intelligemment résolu le problème épineux de l'action rétroactive impossible à concevoir par notre logique cartésienne. Reste bien sûr le cas du Commandant Owens, dont le rôle particulier fera sourire les matérialistes purs. Tout cela évoque naturellement la mystérieuse affaire du "Philadelphia experiment", menée le 12 août 1943, à laquelle, d'après "Le livre jaune N°6" (Editions Felix, page 328), auraient participé Einstein, von Neumann et le physicien Nikola Tesla...  
 
   Pas de psychologie, pas de théories fumeuses, simplement la relation objective d'événements et les réactions plausibles de personnages plongés dans un mystère envoûtant.
   
Bernard Sellier