The nurse, série de Kasper Barfoed, site Images et Mots

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The nurse,
     série,     2023, 
 
de : Kasper  Barfoed, 
 
  avec : Fanny Louise Bernth, Josephine Park, Peter Zandersen, Selma Kjær Kuscu, Dick Kaysø,  
 
Musique : Jeppe Kaas

   
  2012. Un coin reculé du Danemark. À la suite d'un malaise, le vieil Arne est transporté à l'hôpital. Mais il décède dans la nuit. Trois ans plus tard, Pernille Kurzmann Larsen (Fanny Louise Bernth) commence son premier jour en tant qu'infirmière dans un petit hôpital provincial. Elle est séparée de Morten (Lukas Løkken), qui est le père d'Alberte (Selma Kjær Kuscu). Dès le premier jour, elle fait la connaissance de Christina Aistrup Hansen (Josephine Park), cheffe infirmière très compétente. Les deux femmes commencent à sympathiser. Mais Pernille ne tarde pas à s'apercevoir que Christina recèle des zones d'ombre...
 
  Fondée là aussi sur un fait divers authentique, cette mini-série évoque bien sûr le film récent et très réussi «Meurtres sans ordonnance». L'approche des deux histoires est à la fois assez semblable, à savoir une prise de conscience progressive de la noirceur de l'infirmière, mais aussi differente, car nous sommes ici dans un quasi documentaire, avec un suivi linéaire des évènements. Le début d'amitié des deux femmes se clôt assez vite, car Pernille prend conscience rapidement qu'il s'agit d'une relation toxique. Contrairement au tueur en série de meurtres sans ordonnance, dont l'ambiguïté intérieure enrichissait beaucoup le drame, Christina est ici observée avec une certaine distanciation, puisqu'elle n'interagit avec ses collègues que par l'aura artificielle de sauveur dont elle s'auréole. Ce qui fait le prix de cette courte série de quatre épisodes, c'est l'accent mis sur la difficulté extrême de dénoncer une collègue dans ce milieu clos et soudé, et surtout d'apporter des preuves susceptibles d'être retenues par les tribunaux. Cette illustration d'une prédatrice hors normes (car si elle a été condamnée pour les quatre derniers assassinats, il semblerait que son tableau de chasse soit nettement plus élevé) est intéressante, d'autant plus que l'actrice qui incarne la tueuse parvient à s'enlaidir au fur et à mesure que l'histoire progresse. Mais l'ensemble est dépourvu de tout suspense pour cause d'authenticité, se montre assez répétitif, et nettement moins riche sur le plan émotionnel que le film précité. 

  
Bernard Sellier