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Officier et gentleman,
       (An officer and a gentleman),    1982, 
 
de : Taylor  Hackford, 
 
  avec : Richard Gere, Debra Winger, Lisa Eilbacher, Louis Gossett jr., David Keith, Lisa Blount,
 
Musique : Jack Nitzsche


   
Lire le poème ( CinéRime ) correspondant : ' Éclaircie '

   
Zack Mayo (Richard Gere) a eu une enfance difficile aux Philippines. Son père Byron (Robert Loggia), marin alcoolique et amateur de prostituées, l'a quasiment laissé à l'abandon. Par bravade et orgueil, il décide de s'inscrire à la formation des officiers pilotes de la Navy à Fort Raines. Bien que d'un milieu fort différent de celui de la plupart de ses compagnons, il se fait quelques amis en particulier Syd Worley (David Keith). Le sergent Foley (Louis Gossett jr.), dur et implacable, les met en garde contre les jeunes filles de l'usine voisine, prêtes à tout pour épouser un officier. C'est alors que Zack et Syd font la connaissance de Paula Pokrifki (Debra Winger) et Lynette (Lisa Blount), fort différentes de tempérament... 
 
   La douceur de l'amour face à la froide rudesse de l'armée. L'intransigeance autoritaire de l'instructeur Foley (remarquablement stylisé par Louis Gossett jr.) face au charme romanesque de deux beautés attirantes et délicieuses... En fait, tout n'est pas aussi simple ou manichéen. Le coeur humain, qu'il soit celui d'un soldat ou d'une douce créature, recèle bien des mystères, aussi vieux que l'origine de l'homme, et pourtant toujours nouveaux et stupéfiants pour celui qui expérimente sa métamorphose.  
 
   Certes le film n'a aucunement pour but une étude finement psychologique. Il est avant tout une initiation à la vie adulte et responsable et une magnifique histoire d'amour. L'amour entre homme et femme, mais aussi l'amour envers soi-même. C'est ce thème qui façonne d'ailleurs l'un des points émotionnels culminants de cette histoire : à savoir la découverte que fait Syd de ses besoins profonds, de ce qui est important pour son être profond, et... le drame qui s'ensuit.  
 
   Le film est également un récit qui exalte, de manière simpliste objecteront sans doute certains, les grandes valeurs de l'humanité : l'amitié, la responsabilité, la solidarité, l'accroissement de la conscience individuelle et collective.  
 
   J'avoue avoir toujours eu un (grand) faible pour cette oeuvre qui ouvrait à Richard Gere, deux ans après "American gigolo", les portes de la célébrité, ainsi que pour Taylor Hackford qui a souvent réussi à illuminer la beauté de ses interprètes féminines, même à travers des films assez moyens (par exemple la scène finale de "Contre toute attente", dans laquelle le visage de Rachel Ward atteint un sommet exceptionnel d'émotion pure et de grâce). Ici, c'est la merveilleuse Debra Winger qui rayonne tout au long de cet ode à l'amour pur.
   
Bernard Sellier