OVNI(s), saison 2, série de Clémence Dargent, commentaire

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OVNI(s),
      Saison 2,      2022
 
de : Clémence  Dargent, 
 
avec : Michel Vuillermoz, Quentin Dolmaire, Géraldine Pailhas, Daphné Patakia, Melvil Poupaud, Nicole Garcia,
 
Musique : Thylacine, Alessandro Marcello


 
Saison 1

 
1979. Le professeur Didier Mathure (Melvil Poupaud) a quitté le GEPAN et sillonne les routes de France en compagnie de Véra Clouseau (Daphné Patakia) afin de trouver des témoins d'apparition d'Ovnis. C'est l'échec. Désespéré, Didier propose sa candidature dans le service spatial que dirige son ex-femme, Élise Conti (Géraldine Pailhas), désormais en couple avec un chirurgien, Daniel (Jean-Christophe Folly). Pendant ce temps, un inquiétant phénomène se produit à la centrale nucléaire de Laubiac...

 Cette nouvelle aventure replonge très rapidement le spectateur dans la folie plus ou moins douce qui baignait la première saison. Ça commence de manière douce, avec l'introduction d'un joli cochonnet, nommé Thoutmosis, qui remplace le flamant rose Hatchepsout, disparu on ne sait où, un Marcel Bénes (Michel Vuillermoz) qui rêve de s'envoler pour Tahiti avec son amoureux, André Morin (Jonathan Lambert), un Rémy Bidaut (Quentin Dolmaire) devenu soudain allergique aux ordinateurs, et la toujours délicieusement perchée Véra Clouseau (Daphné Patakia). Mais les autres intervenants ne sont pas en reste, avec un hypnotiseur plus ou moins charlatan, Petrovski (Laurent Capelluto) et un inénarrable Bastien (Alessandro Mancuso), persuadé qu'à l'instar de Superman, il n'est pas le fils d'Irène et de Didier. Devant cette galerie de fêlés plus ou moins atteints, on pourrait en déduire que cette seconde saison repose  uniquement sur l'accumulation de personnages décalés. Ce n'est heureusement pas le cas, puisque le scénario, parti d'une improbable masse de barbe à papa introduite on ne sait comment dans une centrale nucléaire, s'oriente ensuite vers une enquête à (petit) suspense sur un message galactique inquiétant. Les péripéties relèvent évidemment du plus pur farfelu, mais toujours avec une spontanéité et une absence de sérieux qui emportent l'adhésion. L'imagination débridée des scénaristes convoque tour à tour la télépathie, les trous noirs, la téléportation, les paradoxes temporels, la psychokinésie, l'hypnose, la physique quantique, avec un chat qui porte le nom de Schrödinger, des réfugiés galactiques, un peigne magique, du chamanisme... On assiste même à la rencontre de Didier et du célèbre astrophysicien Jean-Pierre Luminet, alors en Faculté. Bref, c'est du grand n'importe quoi, mais toujours ludique, hyper inventif et jouissif. 
   
Bernard Sellier