La panthère rose, film de Blake Edwards, commentaire

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La panthère rose,
     (The pink panther),      1963, 
 
de : Blake  Edwards, 
 
  avec : David Niven, Peter Sellers, Robert Wagner, Capucine, Colin Gordon, Claudia Cardinale, 
 
Musique : Henry Mancini

   
   
La toute jeune Princesse Dala se voit offrir par son Maharadjah de père un diamant fabuleux qui ne possède qu'un seul petit défaut : une impureté interne ressemblant à une panthère rose. Quelque vingt ans plus tard, devenue adulte (Claudia Cardinale), Dala voit son cadeau convoité par un voleur particulièrement redoutable, que personne ne connaît, surnommé "le fantôme". Heureusement, si l'on peut dire, l'inspecteur Jacques Clouseau (Peter Sellers), flanqué de sa délicieuse épouse, Simone (Capucine), veille au grain... 
 
   Voilà donc le premier volet d'une série à multiples épisodes, qui a vu, en cette année 2006, paraître un remake, peu apprécié, d'ailleurs, par les aficionados, signé Shawn Levy.  
 
   L'ouverture musicale, universellement célèbre, ainsi que le générique gentiment fantaisiste, donnent le ton général de l'oeuvre. Aux spectateurs d'apprécier ce ton. Pour ma part, le souvenir très ancien que j'avais de ce film n'a guère évolué avec le temps. Quasiment insensible à cet humour tant vanté du tandem Peter Sellers - Blake Edwards, qui trouvera son apothéose dans "The Party", cinq ans plus tard, il m'est fort difficile de percevoir un intérêt dans cette histoire, d'autant plus que le scénario, décousu, quasiment éthérique, ne risque pas de captiver l'attention de celui qui n'est pas fan des pitreries de Clouseau. A contrario, celui qui se pâme devant les gags du plus pitoyable inspecteur jamais inventé, générateur de calamités en tous genres, (à savoir marcher sur son Stradivarius, se cogner dans les portes, allumer une fusée de feu d'artifice à la place d'une bougie...) seront aux anges. Tout au long de ce qui ressemble fort à un vaudeville genre début du vingtième siècle (allers et venues permanentes, croisements à haut risque, amants sous les lits, dans les placards, et mari, modèle abruti impassible), on assiste à une suite souvent laborieuse (certaines scènes tirant en longueur, par exemple la soirée de saoûlerie entre George Lytton (David Niven) et Dala), de bévues, de bavures, oscillant entre l'infantile et l'ubuesque. Heureusement que le charme inaltérable de Claudia Cardinale, allié à l'élégance aristocratique de Capucine, apportent une note délicatement épicée à l'aventure, car le choix humoristique des scénaristes tire l'ensemble vers une niaiserie primaire, qui n'a même pas la chance d'être assaisonnée d'une folie excitante ou d'un délire tonique ! Quant à l'humour de Peter Sellers, je n'ai pas encore découvert la zone de mes zygomatiques capable de le déguster avec jouissance...
   
Bernard Sellier