The path, Saison 2, série de Jessica Goldberg, commentaire

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The path,
       Saison 2,       2017 
 
de : Jessica  Goldberg, 
 
avec : Aaron Paul, Michelle Monaghan , Emma Greenwall, Hugh Dancy, Kyle Allen, Deirdre O'Connell,
 
Musique : Will Bates

  Ne pas lire avant d'avoir vu la série...

 
Saison 1

  
Tout ne va pas pour le mieux dans la communauté des Meyeristes. Calvin Roberts (Hugh Dancy) a tué le chamane Silas (Steve Mones) dans un accès de fureur. Eddie Lane (Aaron Paul) a été mis à la porte de son foyer par sa femme Sarah (Michelle Monaghan), devenue directrice conjointe deu groupe, et leur fils Hawk (Kyle Allen) est profondément perturbé par sa rupture avec son amie Ashley Fields (Amy Forsyth). Au début de cette seconde saison, Eddie retrouve une amie de collège, Chloé Jones (Leven Rambin)(le portrait craché de Julia Roberts jeune !). Calvin achète un immeuble aux enchères alors que la communauté n'a pas l'argent suffisant. Il avoue enfin à Sarah qu'il a tué Silas...

  Est-ce dû à un déficit d'attention, toujours est-il que le premier épisode semble pour le moins perturbé dans les informations qu'il fournit. Eddie est désigné par Steven Meyer (Keir Dullea), censé être hospitalisé à Cuzco, comme son fils spirituel, mais un témoin dit l'avoir vu pousser le vieil homme du haut d'une falaise. Richard (Clark Middleton) a trouvé un cadavre et interroge le témoin... On ne sait plus trop qui est où et qui a fait et vu quoi. Heureusement les données s'éclaircissent ensuite peu à peu. Cela dit, nous sommes dans une situation différente par rapport à la saison précédente. L'intérêt primordial qu'elle présentait,  outre sa dramaturgie événementielle efficace, était d'exposer avec clarté et minutie les multiples manipulations qui permettent aux mouvements sectaires de capturer, envoûter et retenir les adeptes. Dans cette deuxième saison, cet aspect est bien sûr plus que jamais présent, mais il est désormais un fait acquis, un moteur narratif qui a perdu son caractère novateur, et se contente d'alimenter une machine à suspense tranquillement installée sur ses rails.

 Les rebondissements sont nombreux, diversifiés, parfois un peu disparates, mais le scénario parvient à maintenir un cap principal toujours fondé sur l'abîme qui existe entre les idéaux nobles, altruistes, affichés pour la vitrine, et les contraintes matérielles, les impératifs de l'égo qui conduisent inéluctablement à l'utilisation du négatif. Pourquoi les scénaristes ont-ils éprouvé le besoin d'étirer la série sur treize épisodes au lieu de dix précédemment ? On peut se poser la question d'autant plus que certaines longueurs sont présentes. La progression dramatique semble elle aussi subir quelques aléas, et donne parfois l'impression de tourner un peu en rond. L'analyse des personnages demeure elle très intéressante. Outre leur qualité de ne jamais être catégorisés ou monolithiques, ils sont dans leur grande majorité dotés d'un charme magnétique qui frappe la sensibilité du spectateur et lui permet de s'identifier sans peine aux tourments et dilemmes de chacun. Une mention particulière pour le jeune Hawk, profondément émouvant dans sa quête de vérité et son désir de construire sa propre identité. Même si l'enthousiasme procuré par cette saison n'atteint pas celui de la première partie, le désir est cependant vif de connaître la suite de cette histoire tortueuse.
   
Bernard Sellier