James Bond (Timothy Dalton) est témoin au mariage de son ami Félix Leiter (David Hedison) avec Della (Priscilla Barnes). Mais, juste avant la cérémonie, ils sont avertis que le trafiquant Sanchez (Robert Davi) est localisé. Ils parviennent à le prendre et le remettent aux autorités. Par malheur, Sanchez s'échappe lors de son transfert, tue Della et Leiter se retrouve avec une jambe en moins, partie dans l'estomac d'un requin. Bond décide, malgré l'ordre formel de ses supérieurs, de poursuivre Sanchez et son protecteur, le richissime Milton Krest (Anthony Zerbe)...
Second épisode avec Timothy Dalton toujours égal à lui-même. En revanche, importante fracture avec le premier au niveau des ennemis Bondesques. Ici le sadisme pointe le nez et l'odieux Sanchez de Robert Davi ne fait pas dans la dentelle. C'est du saignant qui tord le cou à la relative sobriété imagière des films précédents. Entre les dents des requins, les opérations à coeur ouvert, ou encore les hachoirs gigantesques de l'usine, l'imagination des scénaristes s'est débridée. Quant aux pyrotechniciens, n'en parlons pas ! C'est carrément l'apothéose ! Si l'histoire semble partir au début sans grande direction, sinon la colère de James pour réacteur, elle se ressaisit, fait un petit détour par une séquence digne de "Mission impossible" et se clôt dans un feu d'artifice géant qui réduit en poussière quatre camions citerne et cinq cents millions de dollars de drogue dissoute dans l'essence. Qui dit mieux ? L'épisode suivant, cela va de soi... Quelques décors et idées originales (le "temple" du soi-disant gourou qui institue un petit "téléthon" pour vendre la came), deux belles damoiselles pour redonner à ce cher James un peu de courage dans l'adversité : Pam Bouvier (Carey Lowell) et Lupe Lamora (Talisa Soto) ; voilà qui constitue un honnête seizième opus...