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La planète des singes : l'affrontement,
     (Dawn of the Planet of the Apes),       2014, 
 
de : Matt  Reeves, 
 
  avec : Jason Clarke, Andy Serkis, Gary Oldman, Keri Russell, Kirk Acevedo, Nick Thurston, Judy Greer,
 
Musique : Michael Giacchino

  
   
Un virus développé à la suite de recherches sur la maladie d'Alzheimer a dévasté la plus grande partie des humains. Un petit groupe survit à San Francisco, dirigé par Dreyfus (Gary Oldman). Son compagnon, Malcolm (Jason Clarke), en mission avec quelques compagnons dans la forêt pour tenter de remettre en fonction un barrage hydro-électrique, tombe sur un peuple singe très évolué, dont César (Andy Serkis) est le chef... 
 
   Le scénario de cette suite du premier volet ("Les origines") était aisément prévisible. Les singes se sont enfuis dans la forêt, ont créé des conditions de vie proches de celles des humains primitifs, et cet état idyllique va être bouleversé par la confrontation avec le monde des hommes, ou ce qui en reste. Depuis le volet précédent, la qualité des effets spéciaux s'est évidemment encore perfectionnée, et l'on ne peut que saluer la réussite des expressions simiesques qui conjuguent avec bonheur l'apparence physique réaliste des animaux et le ressenti intérieur des consciences naissantes. Le récit mêle combats impressionnants et séquences intimistes touchantes. Selon la sensibilité de chacun, les secondes pourront être plus ou moins appréciées : soit rejetées comme facilités lacrymales, soit génératrices d'une empathie profonde pour ces êtres en développement émotionnel. Il est manifeste que le récit porte un intérêt beaucoup plus grand au monde des singes qu'à celui des humains. Cette tendance n'est pas critiquable en soi, mais n'apporte pas grand chose de neuf en ce qui concerne le bouleversement dans la domination des espèces, puisque les mêmes travers se retrouvent chez nos successeurs : égocentrisme, soif du pouvoir, manipulation des masses... On se retrouve, hélas, en pays parfaitement connu. 
 
   La vision du film se fait avec plaisir en raison de la qualité des effets spéciaux. Mais également en raison de l'intense sensibilité avec laquelle l'oeuvre joue sur les composantes humanistes et fraternelles qui coexistent dans les deux règnes.
   
Bernard Sellier