The Politician, saison 1, série de Ryan Murphy, commentaire

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The Politician,
        Saison 1,     2019 
 
de : Ryan  Murphy..., 
 
avec : Ben Platt, Zoey Deutch, Lucy Boynton, Laura Dreyfuss, Theo Germaine, Gwyneth Paltrow, Jessica Lange, Bob Balaban,
 
Musique : Mac Quayle

   
    Saison 2   

   Depuis l'âge de 7 ans, Payton Hobart (Ben Platt) a décidé qu'il deviendrait Président des Etas Unis. Une dizaine d'années plus tard, il se présente comme président de son lycée de Santa Barbara, secondé par la fidèle Astrid Sloan (Lucy Boynton) ainsi que deux amis, James Sullivan (Theo Germaine) et McAfee Westbrook (Laura Dreyfuss). Contre lui se présente le beau gosse sympa de l'établissement, River Barkley (David Corenswet). Mais la lutte n'a jamais effrayé Payton... 
 
   Après une mise en bouche rapide, ça commence très fort puisqu'un premier coup de tonnerre s'invite au bout de vingt minutes de narration. Dès lors, le scénario tricote avec délectation le parcours d'une personnalité hors du commun. Grâce à une galerie de personnalités originales, décalées, attachantes ou odieuses, souvent dotées d'un psychisme à la limite du pathologique, cette lutte de pouvoir visite avec délectation toutes les magouilles possibles, les coups bas les plus tordus, les liaisons dangereuses calculées, les trahisons vénales, les espoirs fous et les descentes aux enfers. Durant les cinq premiers épisodes, c'est un régal permanent que de voir se confronter cette machine à gagner qu'est Payton, la touchante Infinity (Zoey Deutch), sa diabolique grand-mère Dusty (Jessica Lange méconnaissable !), la furieuse Skye Leighton (Rahne Jones), l'amoureux fou bas du front Ricardo (Benjamin Barrett), les deux demi-frères débiles, Luther (Trey Eason) et Martin (Trevor Eason), ou encore le vieil abominable collectionneur Keaton Hobart (Bob Balaban). Les rebondissements sont permanents, inventifs, et la course à la Présidence prend quasiment l'allure d'un thriller clôturé pas un court épisode 5 excitant au plus haut point dans sa description d'une folie démesurée de gagner à tout prix en capturant dans ses filets le plus invisible des élèves du lycée, Elliot Beachman (Russell Posner), uniquement préoccupé par ses multiples masturbations quotidiennes. 
 
   Puis, une fois l'élection passée, c'est un peu le creux de la vague. Le scénario semble désemparé par la chute brutale de la tension pré-électorale et les règlements de comptes tous azimuts qui s'ensuivent en éjectant plusieurs protagonistes. De sorte que durant les trois derniers épisodes l'intérêt faiblit assez nettement, même si le robot Payton soigneusement huilé et souvent détestable se voit progressivement remplacé par un être de chair et de coeur. Il faut attendre le dernier quart d'heure pour que la machinerie se remette en fonctionnement avec, pour la seconde saison, la prévision d'un affrontement qui semble plus que prometteur. 
   
Bernard Sellier