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Powaqqatsi,
      1988, 
 
de : Godfrey  Reggio, 
 
  avec : --
 
Musique : Philip Glass

  
   
Suite d'images brutes ou travaillées de notre terre sauvage et "civilisée"... 
 
   Tout ce qui a été dit, ou presque, sur le film qui a précédé celui-ci, ( "Koyaanisqatsi" ), peut être reproduit ici. Presque seulement, car, après une ouverture impressionnante de cruelle beauté sur des milliers d'hommes-fourmis couleur de terre, gravissant des collines abruptes écrasés par des charges imposantes, qui donnent au spectateur l'impression d'assister à la vie sur une autre planète, le film fait heureusement la part belle à l'humain. Chaque séquence est toujours un véritable tableau de maître, et les effets visuels, artistiquement réussis pour l'immense majorité, se montrent relativement discrets. Crépuscules à la splendeur magique, déserts, mers, villages perdus, métropoles filmées sous un angle que l'on ne verra jamais dans la réalité, tout est fait pour susciter l'envoûtement, et la réussite est quasiment toujours là... malgré la partition de Philip Glass qui donne plus d'une fois, hélas, l'envie de couper le son afin d'admirer dans le silence les merveilles intemporelles qui nous sont proposées. Non que ses thèmes soient désagréables, loin de là ! Ils sont même particulièrement inspirés et souvent en adéquation presque miraculeuse avec l'image. Mais la répétition ad eternam des mêmes mesures provoque rapidement l'épuisement de l'auditeur et une perturbation intérieure souvent difficile à contenir...  
 
   Enfin, notons qu'une incrustation, même discrète, sur les lieux de tournage, aurait été la bienvenue...
   
Bernard Sellier