The punisher, Saison 1, série de Steve Lightfoot, commentaire

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The punisher,
     Saison 1,     2016, 
 
de : Steve  Lightfoot..., 
 
  avec : Jon Bernthal, Amber Rose Revah, Ben Barnes, Eban Moss-Bachrach, Jaime Ray Newman, Kobi Frumer,
 
Musique : Tyler Bates

  
   
Ne pas lire avant d'avoir vu la série

   Frank Castle (Jon Bernthal), ancien marine, a perdu sa famille et vient de terminer l'exécution de tous les responsables de leur assassinat. Il est présentement employé comme ouvrier dans un chantier. Parallèlement, l'agent spécial Dinah Madani (Amber Rose Revah), récemment rentrée d'Afghanistan, cherche par tous les moyens à savoir pourquoi son ami policier Ahmad Zubair (Shez Sardar) a été exécuté par les soldats américains alors qu'il travaillait pour eux... 
 
   Dure, dure, la réinsertion des militaires envoyés exécuter des missions en Irak ou en Afghanistan. Surtout lorsque certaines de ces missions n'ont pas grand chose à voir avec la tactique militaire. Parmi ceux qui en réchappent et rentrent au pays, certains sont amputés, tel Curtis Hoyle (Jason R. Moore), d'autres pètent les plombs, comme le jeune Lewis Walcott (Daniel Webber), se planquent pendant un an en faisant croire à leur famille qu'ils sont décédés, ou certains décident de devenir des justiciers, à l'instar de Frank. 
 
   Celui-ci n'a rien d'un super héros, même s'il fait partie de l'écurie Marvel, et si sa résistance aux balles et aux coups est phénoménale, pour ne pas dire invraisemblable. Le spectateur retrouve ici la même qualité scénaristique que dans " Luke Cage ", à savoir un approfondissement remarquable des personnages, mais souffre aussi du même handicap, en l'occurrence un bavardage excessif et un étirement exagéré de certaines scènes. Mais le plus gênant demeure la complaisance avec laquelle la sauvagerie est déployée, en particulier lors des deux réglements de compte finaux. Dès lors, toutes les dissertations et analyses psychologiques qui s'étalent tout au long de la série prennent l'apparence de justifications pour exploser la gueule des très méchants pourris de l'histoire. C'est plus que déplaisant et pour tout dire malsain. D'autant plus que le malheureux Frank Castle n'a que cette violence intérieure comme attibut et comme marque de fabrique. Mais on ne peut qu'être époustouflé par la manière dont Jon Bernthal, visage anguleux, torturé, incarne cette bombe à retardement qu'est 'the punisher'.

   
Bernard Sellier