Quand l'inspecteur s'emmêle, film de Blake Edwards, commentaire

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Quand l'inspecteur s'emmêle,
     (A Shot in the Dark),      1964, 
 
de : Blake  Edwards, 
 
  avec : Elke Sommer, Peter Sellers, George Sanders, Herbert Lom, Graham Stark, Tracy Reed, 
 
Musique : Henry Mancini

   
   
Le commissaire Dreyfus (Herbert Lom) apprend avec consternation que l'inspecteur Clouseau (Peter Sellers) a été nommé enquêteur sur le meurtre de Miguel, un employé du richissime Benjamin Ballon (George Sanders). L'arme a été retrouvée dans la main de la belle femme de chambre Maria Gambrelli (Elke Sommer), mais Clouseau est persuadé de son innocence...
 
   Malgré le souvenir fort peu enthousiaste de la première mouture des aventures de Clouseau, la célèbre «Panthère rose», vue il y a une quinzaine d'années, je me suis laissé tenté par cette suite. Hélas, le constat reste le même. Je dois être victime d'une allergie inguérissable aux pitreries concoctées par Blake Edwards. Après une entrée en matière assez amusante, insolite, composée de chassés-croisés muets entre les différent(e)s occupant(e)s du château, et un interminable générique, l'histoire entre dans le vif du sujet. Dès lors, nous assistons au sempiternel ballet des gaffes monumentales, souvent prévisibles et répétitives de l'inénarrable inspecteur, entre multiples chutes dans les pièces d'eau, dégringolades en tous genres, déchirures de pantalons et escapade chez les nudistes. Étrange obsession d'ailleurs, puisque, sorti la même année, «Le gendarme à Saint Tropez» nous entraînait dans le même univers. Pour résumer, disons que l'histoire n'a strictement aucun intérêt, et que, malgré le charme d'Elke Sommer, nous n'avons même pas ici le charisme incomparable de Capucine ou de Claudia Cardinale pour nous émerveiller. Pour celles et ceux qui se régalent des pitreries de Peter Sellers, ce sera le Graal. Pour les allergiques, ces pantalonnades de niveau CE2 sont simplement consternantes, bien qu'elles génèrent parfois un rire nerveux réflexe. 
   
Bernard Sellier