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Revolver,
      2005, 
 
de : Guy  Ritchie, 
 
  avec : Jason Statham, Ray Liotta, André Benjamin, Vincent Pastore, Andrew Howard,
 
Musique : Nathaniel Mechaly

  
   
Jake Green (Jason Statham) a fait sept ans de prison en isolement pour ne pas avoir dénoncé les magouilles de Macha (Ray Liotta). Lorsqu'il sort, il est bien décidé à se venger. Il entre, contre son gré, au servide de deux usuriers, Zach (Vincent Pastore) et Avi (André Benjamin). Un certain Sam Gold, que personne n'a apparemment jamais vu, semble manipuler tout le monde... 
 
   Dur, dur de résumer le début du commencement d'une histoire aussi tordue ! La première question qui se pose en visionnant cette histoire est celle-ci : qu'est-ce que Guy Ritchie, auteur également du scénario, a bien pu fumer pour donner naissance à cette ratatouille délirante ? Assurément de l'efficace, car les effets se sont fait rapidement sentir. Si le début n'est déjà pas d'une clarté modèle, le développement prend vite l'allure d'une schizophrénie généralisée, dans laquelle séquences réelles, parcours oniriques, dialogues vivants, monologues intérieurs, dédoublements de personnalités, se fracassent dans un tohu-bohu de mitraillades auxquelles on ne comprend pas grand chose ! Assurément, l'originalité est de mise. Le réalisateur n'a pas misé sur la simplicité, la facilité ou la lisibilité. Les premiers méandres soulèvent une incontestable excitation, un peu à la manière de "Usual suspects". Mais la suite plombe rapidement l'émulation intellectuelle naissante, pour sombrer corps et biens dans un fatras nébuleux et un amas de considérations pseudo-philosophiques aussi oiseuses que gonflantes. A condition d'être fan inconditionnel de ce type de casse-tête, de visionner le film trois ou quatre fois en quarante-huit heures, de prendre des notes, et d'avoir à proximité deux boîtes d'aspirine, peut-être est-il possible d'extirper une jouissance extrême de ce salmigondis. Pour le spectateur moyen, au connexions neuronales limitées, il est particulièrement difficile de suivre simultanément les images montées souvent de manière épileptique, et les élucubrations intérieures des personnages, aussi suffisantes que tortueuses. Sans compter que l'on cherche vainement l'intérêt général de la "chose" ! Aussi le jet d'éponge est-il quasiment obligatoire sous peine de migraine carabinée...
   
Bernard Sellier